Francophonie : un avenir plein d’espoir

320 millions de personnes parlent français dans le monde. Nous serons 700 millions en 2050, soit 8 % de la population mondiale.

La francophonie désigne l’ensemble des personnes qui parlent français. Une organisation les regroupe, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Son siège est à Paris et elle regroupe 88 pays et gouvernements.

Quelques chiffres

Avec 320 millions de locuteurs, le français est la cinquième langue la plus parlée dans le monde, après l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol, et devant l’arabe, le russe et le portugais. La dynamique est bonne avec 91 millions d’élèves et d’étudiants recevant un enseignement en français. Et plus de 50 millions de personnes suivent des cours pour apprendre notre langue.

Le poids de l’Afrique

La plupart des pays francophones sont d’anciennes colonies françaises. Nous partageons donc une langue, mais surtout une histoire commune. Même si le Canada compte beaucoup de francophones dans sa province du Québec, la majorité des francophones résident en Afrique.

Or ce continent a une forte natalité. C’est pour cette raison que le nombre de francophones devrait doubler en 25 ans. Ils seront alors 85 % à habiter sur le continent noir. Parmi les pays moteurs, il faut également citer le Liban, la Belgique, la Suisse et la Roumanie.

Les réseaux

Le dynamisme du français est porté par un réseau d’écoles et de lycées à travers le monde. Certains professeurs viennent de France pour y enseigner plusieurs années. Les écoles chrétiennes du Liban délivrent également un enseignement en français, comme celles du Maroc, de Wallonie en Belgique et du Québec au Canada. Ces établissements sont complétés par les Alliances françaises, qui comptent 834 agences dans 133 pays. De taille différente, les Alliances françaises donnent des cours de français, projettent des films, tiennent des bibliothèques et parfois des cafés. Ce sont des îlots où les francophones peuvent se retrouver et de formidables ambassadeurs de notre culture. Enfin, de nombreux étudiants étrangers viennent en France, essentiellement dans nos universités et nos écoles. C’est donc tout un réseau qui irrigue le monde francophone.

La concurrence de l’anglais

Plus simple à apprendre et àparler, l’anglais s’est fortementdéveloppé au détriment du français. Il s’est imposé comme la langue que les personnes de paysdifférents utilisent pour parler entre eux. C’est donc la langue internationale par excellence, qui est souvent requise pour obtenir un travail ou un diplôme.

Or cette place était auparavant tenue par le français, qualifié de lingua franca. Les personnes importantes parlaient toutes le français et l’apprenaient à leurs enfants, voire l’utilisaient à la maison pour communiquer, comme en Russie sous la monarchie.

Il faut aussi déplorer l’apport d’anglicismes dans notre langue, c’est-à-dire de mots anglais qui
intègrent notre vocabulaire et tendent à remplacer les équivalents français. C’est particulièrement fréquent dans le sport ou la finance, mais aussi dans les nouvelles technologies. Par exemple « googliser » revient à effectuer une recherche sur Internet. À ce sujet, les Québécois sont particulièrement vigilants. On n’y fait pas du shopping, mais du magasinage, et on ne va pas au drive du McDonald’s, mais au service au volant. La conquête des médias L’anglais est porté par le cinéma américain, la musique et les nouvelles technologies. Mais le français se défend avec un des derniers cinémas qui résiste à Hollywood et en s’imposant comme la quatrième langue sur Internet.

La France dispose de chaînes de télévision diffusées dans le monde entier, comme la chaîne d’information France 24, et de radios, comme Radio France internationale (RFI) et ses 45 millions d’auditeurs par semaine. Ces médias sont soutenus par l’État au nom de l’exception culturelle française. Des journaux locaux écrivent en français, comme
L’Orient-Le jour, le grand quotidien libanais. Des médias privés sont également très regardés, par exemple Canal plus en Afrique.

Des entreprises sont aussi de très bons ambassadeurs, comme les champions du luxe français ou des restaurateurs prisés pour l’excellence de la cuisine française. Il faut noter l’attraction de notre pays dans le monde, qui se mesure par les millions de touristes venant s’immerger dans notre culture, nos monuments et paysages, et notre gastronomie. Ces visites viennent souvent en écho à l’étude de chefsd’oeuvre littéraires ou artistiques qui continuent à recueillir un grand succès dans les écoles du monde entier.

Même menacé par l’anglais, le français se porte bien, mais le combat est rude. Il appartient donc à chaque Français de promouvoir son pays et sa langue, en commençant par se l’approprier par ses lectures et ses études. Actuailes espère y contribuer à sa modeste place, un tiers de ses lecteurs vivant à l’étranger.

Julien Magne

Actuailes n°158 - 1er mars 2023