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Le chemin vers l'Essentiel

Le chemin vers l'Essentiel

28-02-2023 à 16:30:00

Cette année, le carême commence le mercredi 22 février et prend fin le dimanche 9 avril. Il est l’occasion pour le chrétien de purifier son âme en se détachant de tout ce qui est superflu pour se raccrocher à ce qui est essentiel : Dieu et la vie éternelle.

 

Une traversée du désert…

Le carême est un long temps de pénitence avant Pâques. Ces 40 jours vont peut-être nous sembler être une longue traversée du désert. Un peu comme celle que le peuple hébreu a connue après son départ d’Égypte pour la terre promise. Pour nous non plus, il n’est plus question de nous installer, il s’agit à présent de partir, de quitter le confort du quotidien pour rejoindre l’inconfort du voyage.

… vers une terre promise

Le carême nous rappelle que nous, chrétiens, ne sommes pas destinés à nous établir ici-bas. Nous ne sommes que de passage, tels des voyageurs sur cette terre. Alors, nous ne pouvons nous sentir tout à fait à notre aise en ce monde, puisque nous sommes loin de notre véritable patrie, celle qui est au Ciel.

Ne soyons donc pas surpris si l’Église nous propose de faire durant ces 40 jours l’expérience de la souffrance volontaire. Pour beaucoup, la souffrance est une impasse. Pour le chrétien, elle doit être un chemin. La souffrance est souvent signe d’un manque qui ne demande qu’à être comblé. Aussi, nous serons tentés durant le carême de regarder en arrière, avec la nostalgie du temps où nous n’avions pas à nous priver. Nous pourrons croire pouvoir combler le manque par un bien apparent et éphémère. Mais, si nous comprenons bien la démarche dans laquelle l’Église nous invite à entrer, nous verrons que la souffrance que nous éprouverons est signe d’un mal plus profond, réclamant un bien plus grand. Elle est signe que nous avons le mal du pays… céleste.

 

Alors, l’objectif de ces 40 jours est de nous vider de tout ce qui est superflu pour être rempli de ce qui est essentiel, de nous détourner de l’attachement au monde présent, pour nous tourner vers le désir du monde à venir. Ainsi, nous pourrons dire avec le psalmiste : « Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion […]. Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie ! Je veux que ma langue s'attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n'élève Jérusalem, au sommet de ma joie. » (Ps 137, 1. 5-6)

 

Fr André-Marie

Actuailes n°158 - 1er mars 2023


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