Le 25 mars, nous célébrerons la fête de l’Annonciation.
Cette fête commémore le jour où l’ange Gabriel a annoncé à Marie son élection comme Mère du Sauveur. C’est à cette occasion qu’elle a conçu le Fils de Dieu en son sein. C’est pourquoi cette fête est célébrée exactement 9 mois avant Noël.
Une source de joie pour Marie…
L’annonce d’une naissance est toujours une source de joie. En tout cas, ce devrait toujours être le cas. Un enfant apporte avec lui de grands espoirs pour sa famille, pour sa patrie et peut-être même pour le monde, qui sait ? Une naissance est un nouveau commencement, une nouvelle vie, comme tant d’autres avant ; et pourtant, une vie unique dont on ne peut rien prédire de certain. D’où une certaine inquiétude qui se mêle à la joie.
Si l’annonce d’une naissance est source de joie, alors qu’a dû être l’annonce de la venue du Sauveur ? À n’en pas douter, elle a été source d’une joie sans pareille. Une joie débordante dont Marie était pleine. Et pour cause, elle a reçu le Messie en elle. Parce qu’elle a cru l’annonce qui lui a été faite, le Fils de Dieu a pu être conçu en elle. La Vierge Marie nous apprend ce qu’est avoir une foi féconde !
… et pour tous les hommes.
Et cette joie toute pudique et intérieure, Marie n’a pu la contenir en elle. La joie est contagieuse, elle se communique. On ne peut la garder pour soi. Alors, Marie la contemplative s’est faite apôtre pour porter la Bonne Nouvelle à sa cousine Élisabeth. Celle-ci, enceinte de saint Jean-Baptiste, a senti son fils en tressaillir d’allégresse. À la différence des biens matériels, la joie grandit en se partageant. Alors, on ne perd rien à la donner. Et, de ce foyer de Nazareth où Marie a reçu l’annonce de l’Incarnation, la joie s’est répandue à travers le monde entier, tel un feu parti d’une petite étincelle. C’est pourquoi, dans ses litanies, nous appelons Marie « causa nostræ lætitiæ », en français « cause de notre joie ». Le salut est entré dans le monde grâce à son « oui ».
Et cette nouvelle, annoncée à Marie il y a 2023 ans, est toujours actuelle. Elle demeure capable de provoquer la joie, de transformer nos vies, comme beaucoup de gens en témoignent. En sommes-nous convaincus ? « Lætare, réjouis-toi », dit l’introït du 4e dimanche de Carême, pour que la tristesse ambiante n’éteigne pas la joie de l’évangile.
Fr. André-Marie
Actuailes n°159 - 15 mars 2023
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