Un institut d’études géographiques ivoirien a annoncé qu’il pourrait y avoir des précipitations record en cette année 2023 aux abords du golfe de Guinée.
L’eau demeure un sujet crucial en Afrique et exacerbé par le changement climatique. Cette semaine, c’était l’objet, entre autres, de la conférence sur l’eau qui s’est tenue à l’ONU, à New York.
En dépit des investissements déployés en Afrique et des nombreuses initiatives locales, la démographie et l’accroissement de l’urbanisation n’ont pas permis d’améliorer la situation. Si c’est le manque d’eau – appelé stress hydrique – qui se fait ressentir au nord de l’Équateur, ce sont au contraire des dégâts liés au trop-plein d’eau que l’on constate au sud, comme cela a été le cas sur le bassin du fleuve Congo l’an dernier.
Accès à l’eau
En définitive, 400 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau et à l’assainissement, avec des conséquences sanitaires majeures : 80 % des maladies sont d’origine hydrique, comme le choléra, la dysenterie, la typhoïde ou la malaria. Certaines sont en pleine recrudescence, comme le choléra, déclaré « urgence de santé publique » au Malawi en décembre dernier.
Si les situations entre pays sont contrastées, la construction de services liés à l’eau serait un véritable potentiel de développement économique pour le continent, en plus d’une nécessité sanitaire. On considère souvent qu’un dollar investi dans ce secteur en économise jusqu’à six en temps de corvée d’eau, en production agricole, minière ou industrielle, et en bénéfices éducatifs et sanitaires. Au-delà d’un souci de décence humaine, l’Afrique subsaharienne perdrait chaque année 5 % de son PIB en raison du manque d’eau.
Les actions
Des actions concrètes locales sont menées : forages, barrages, système d’irrigation agricole… Et la richesse existe, en surface ou souterraine : les nappes phréatiques d’Afrique de l’Ouest et sahariennes regorgent de ressources, s’appuyant sur les fleuve Niger ou Sénégal, mais nécessiteraient des investissements transfrontaliers que l’insécurité ne permet pas à ce jour.
Le savais-tu ?
Dans certains pays africains, des loisirs accessibles au quotidien pour nous, Européens, nous sensibilisent chaque jour à la rareté de l’eau. À Ouagadaougou, existe ainsi un terrain de golf unique en son genre : pas de pelouses soigneusement arrosées, mais de la terre et des cailloux. Le traditionnel « green » est donc remplacé par un « brown », à base de sable et d’huile de vidange. « Le Burkina Faso est un pays où l’on a besoin de l’eau. C’est une denrée très chère, donc nous ne pouvons pas nous permettre de faire des forages juste pour cela », explique le président du club.
Guillaume P
Actuailes n°160 - 29 mars 2023
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