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La messe intemporelle

La messe intemporelle

28-03-2023 à 17:11:54

Avec le dimanche des Rameaux, nous quittons le désert pour entrer à Jérusalem, ville où Jésus doit offrir sa vie.

Le jeudi saint, veille de sa Passion, le Christ a institué le sacrement de l’eucharistie. Depuis ce jour, il est célébré quotidiennement lors de la messe.

La messe, cœur de la vie chrétienne

Le concile Vatican II dit que « le sacrifice eucharistique est la source et le sommet de la vie chrétienne » (LG 11). On pourrait encore dire que la messe est au cœur de la vie chrétienne. Pourquoi cette place si centrale ? C’est parce qu’elle nous tourne vers deux réalités importantes de la foi chrétienne. Celle de la Croix et celle du Ciel. Entre les deux, il y a donc la messe, qui est renouvellement non sanglant du sacrifice du Christ et anticipation de la vie du Ciel.

Le passé vient à nous

La messe célèbre donc le sacrifice du Christ sur la Croix. « Ainsi donc, dit saint Paul aux Corinthiens, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11, 36). La messe rend réellement présent, à chaque célébration, cet événement unique du passé ; justement, pour que ce qui s’est passé dans le passé ne passe jamais. C’est pourquoi, même si elle peut sembler être un rite d’un autre temps, la messe n’est jamais vraiment dépassée. On peut parfois s’y sentir dépaysé, avec ses sonorités, ses paroles, ses gestes particuliers, mais c’est tout à fait normal, puisque nous entrons par la liturgie dans le monde du divin, qui est très différent du monde des hommes.

Projetés dans le futur

La messe nous fait voir quelque chose du passé, mais elle nous donne aussi à voir quelque chose du futur. La messe préfigure, c’est-à-dire rend symboliquement présent le repas auquel tous les fidèles disciples du Christ seront conviés au Ciel. À présent, nous communions déjà au corps et au sang du Christ par l’eucharistie. Mais ce n’est qu’un avant-goût de la communion plus parfaite dont nous pourrons jouir en Dieu après cette vie. Ainsi, on comprend mieux pourquoi l’Église insiste tant pour que nous assistions à la messe. Celui qui ne veut pas y aller peut ne pas vouloir aller au Ciel !

Alors, prenons plaisir à aller à la messe, non seulement en reconnaissance du sacrifice que le Christ a fait pour nous, mais aussi par désir du Ciel dont il nous a ouvert les portes.

Fr. André-Marie

Actuailes n°160 - 29 mars 2023


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