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À la découverte de Hokusai, cet artiste japonais

09-05-2023 à 08:58:03

Tout le monde connaît ses estampes, mais on ignore son nom. Un film sur sa vie fait parler de lui en France actuellement. Que sais-tu de lui ?

Sa vie

Né à Edo (l’ancien nom de Tokyo) en 1760 de parents inconnus, il est adopté par un oncle et entre très tôt en apprentissage dans un atelier de gravure sur bois, technique utilisée pour fabriquer des estampes japonaises. À la mort de son maître, il fréquente plusieurs écoles artistiques et publie ses premiers recueils poétiques. C’est vers 1800 qu’il adopte le pseudonyme qu’a retenu la postérité, Hokusai (qui signifie « Atelier du Nord »), en hommage à une divinité bouddhique qu’il admirait. Les dessinateurs japonais adoptent souvent plusieurs noms d’artistes : il en aurait utilisé plus d’une centaine durant sa carrière !

En 1814 est publié un premier volume des Hokusai Manga (« Carnets de croquis par Hokusai »), recueil de dessins variés (faune, flore, personnages, objets, chimères, scènes de genre…) qui offrent un riche aperçu de la vie au Japon en ce début de XIXe siècle. Mais c’est en tant que peintre de paysages qu’il impose son talent original, en associant ses connaissances des techniques japonaises traditionnelles à sa curiosité pour la peinture occidentale. En 1830 paraît la série des « Trente-six vues du mont Fuji », montagne sacrée pour les Japonais. L’artiste a déjà 60 ans. Revenu à Edo en 1836, Hokusai est loin d’être riche. Dans une ville en proie à la famine, il survit comme il peut, d’autant plus qu’un incendie ravage son atelier trois ans plus tard. Celui qui se surnommait lui-même « le fou de dessin », décède probablement en 1849, laissant derrière lui près de 30 000 dessins.

Son œuvre

Hokusai, peintre en quête d’absolu et maître de l’illusion, cherche à traduire dans ses dessins la magnificence de la nature. L’artiste n’hésite pas à se livrer à des expériences innovantes en utilisant notamment le bleu de Prusse, un pigment récemment introduit au Japon, qui donne à ses vues une intensité de couleur exceptionnelle. C’est ce bleu unique que l’on retrouve sur l’estampe japonaise la plus célèbre au monde, la « grande vague de Kanagawa », qu’il réalise à 70 ans. L’influence de sa peinture sera décisive en Europe à l’aube du XXe siècle : elle inspirera l’impressionnisme, avec Claude Monet ou Paul Cézanne qui peindra la montagne Sainte-Victoire comme Hokusai a peint le mont Fuji.

 

Pour aller plus loi, retrouvez La grande vague de Kanagawa dans Apprendre à voir : Actuailes n° 70.

Et : « La grande vague de Kanagawa » : immersion au cœur d’un chef-d’œuvre | Beaux Arts

Emmanuel

Actuailes n°161 - 10 mai 2023


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