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Pourquoi reparle-t-on de Fukushima ?

Pourquoi reparle-t-on de Fukushima ?

03-10-2023 à 16:16:00

Depuis le mois d’août, les journaux évoquent régulièrement l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima.

Cet accident s’est pourtant produit il y a plus de dix ans, mais il a marqué le monde entier.

La centrale est endommagée

En mars 2011, il y a eu un énorme tremblement de terre au Japon suivi par un grand tsunami (raz-de-marée). Ces phénomènes naturels ont provoqué un accident grave dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. En effet, une centrale nucléaire a besoin de refroidir ses réacteurs pour éviter qu’ils ne surchauffent. Or le tsunami a endommagé les systèmes de refroidissement du combustible nucléaire. Si ce dernier chauffe trop, il risque de rentrer en fusion et de se répandre de manière incontrôlée, ce qui peut être très dangereux pour la population et l’environnement.

Heureusement, le combustible entré en fusion a pu être refroidi par l’apport d’eau depuis l’extérieur et la situation a finalement été stabilisée.

Cet accident a fait réfléchir beaucoup de pays qui ont renforcé leurs normes de sécurité comme la France, tandis que d’autres, comme l’Allemagne, ont alors décidé de fermer leurs centrales.

 

Rejet des eaux de la centrale

Douze ans après l’accident, le Japon a donc prévu de rejeter très progressivement dans l’océan Pacifique plus de 1,3 million de tonnes d’eau de Fukushima, provenant de l’eau de pluie, des nappes souterraines et de l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs. Cela représente environ 540 piscines olympiques.

Cette eau a été traitée et très diluée afin de la débarrasser au maximum de sa radioactivité, en dessous des seuils représentant un danger pour la santé et l’environnement. L’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), agence reconnue par 168 États membres qui visent à développer l’atome pour la paix et le développement, a validé les conditions de rejet de cette eau.

 

Des protestations

Toutefois, des pays asiatiques ont vivement protesté et la Chine a annoncé suspendre les importations de produits de la mer provenant du Japon. Le premier ministre japonais a même dû manger du poisson de Fukushima devant les caméras de télévision pour promouvoir les produits de cette région et rassurer les populations.

Aujourd’hui, certains spécialistes accusent la Chine, elle-même puissance nucléaire procédant chaque année à des rejets d’eau de ses centrales nucléaires, d’instrumentaliser l’affaire dans un contexte de tension avec le Japon. L’objectif pour la Chine serait d’amplifier les divisions internes au sein de l’opinion publique japonaise et d’attiser le ressentiment des États asiatiques contre le Japon, comme la Corée du sud avec laquelle le Japon s’est récemment réconcilié.

 

Après avoir terminé sa première série de rejets le mois dernier et confirmé son bon déroulement, le Japon débutera le 5 octobre la deuxième phase de rejet en mer des eaux. De nouvelles protestations sont à prévoir ! Ces rejets devraient se poursuivre jusqu’en 2050.

Actuailes n°165 - 4 octobre 2023


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