Peut-être connais tu une – ou plusieurs – personne(s) de ton entourage qui est diabétique? Que sais-tu de cette maladie?
Le diabète est une maladie très répandue touchant une personne sur onze dans le monde.
Son mécanisme
Il est lié à une hormone, l’insuline, sécrétée par le pancréas.
Lorsque tu manges du sucre, nécessaire pour donner de l’énergie à tes muscles, l’insuline le prend en charge dans le sang pour le porter aux cellules du corps qui en ont besoin.
Dans le diabète, l’insuline manque (diabète de type 1) ou bien fonctionne mal (diabète de type 2).
De façon très simplifiée, le diabète de type 1 (le moins fréquent) est plutôt génétique, et découvert dans l’enfance, tandis que le diabète de type 2 (très fréquent), conséquence d’une mauvaise hygiène de vie (manque de sport, excès de poids, graisses, etc.), représente 90% des diabètes découverts chez l’adulte.
Comment réalise-t-on que l’on est diabétique?
L’excès de sucre dans le sang entraîne des signes urinaires avec une augmentation importante de l’élimination; parfois le retour du «pipi au lit» sera une alarme, ainsi qu’une soif excessive et un amaigrissement.
Dans ce cas, il faut effectuer un test de glycémie (taux de sucre) en prise de sang ou piqûre du bout du doigt.
Le traitement?
Cette maladie ne se guérit pas, mais se soigne afin d’éviter les complications.
En effet, un taux de sucre trop élevé (hyperglycémie) va abîmer les artères, les nerfs, et donc entraîner des complications graves des organes (yeux, cœur, rein, etc.).
Dans le diabète de type 1, le traitement permet de remplacer l’insuline manquante; dans celui de type 2, des médicaments renforcent son efficacité.
Le diabétique peut vivre comme tout le monde, il aura juste besoin d’adapter la dose d’insuline à ce qu’il va manger et à son activité. S’il a prévu, par exemple, de faire un match de foot l’après-midi, la dose pourra être baissée, afin de limiter le risque d’hypoglycémie (manque de sucre dans le sang qui provoque des malaises parfois graves).
Dans le cas de diabète de type 1, nécessitant l’insuline, il faudra contrôler plusieurs fois par jour le taux de sucre par une petite piqûre au bout du doigt associée à un appareil lecteur du taux de glycémie. Ensuite, ce seront des injections d’insuline adaptées au taux de sucre et aux apports alimentaires prévus ainsi qu’à l’activité physique prévisible.
Les avancées de technologie médicale ont fait très nettement progresser la qualité de vie des diabétiques. En effet, sont de plus en plus répandus désormais des capteurs placés sous la peau (souvent à la face externe du bras) qui évitent les piqûres au bout du doigt. On détermine le taux en bipant ce capteur. De même, les pompes à insuline (accrochées à la ceinture) permettent de programmer la dose à injecter directement sans piquer à chaque fois.
Le diabète est donc une maladie qui, bien prise en charge, est nettement moins grave. C’est pourquoi une journée mondiale le 14 novembre lui est consacrée pour savoir le détecter.
Le diabétique doit apprivoiser cette maladie pour comprendre les enjeux du traitement et les risques, mais il peut vivre comme tout le monde, faire du sport et manger des gâteaux d’anniversaire!
Dr Emmanuelle Fernex
Actuailes n°168 - 29 novembre 2023
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