Durant l’Avent, les chrétiens sont invités à préparer l’avènement du Christ. En cela, ils imitent les prophètes qui, de Moïse à Jean-Baptiste, ont préparé le chemin du Seigneur.
Saint Bernard de Clairvaux distingue 3 avènements.
L’avènement du Christ dans le monde
Premièrement, il y a la Nativité, bien sûr. C’est la naissance de Jésus à Bethléem, célébrée le 25 décembre. Cet événement a marqué l’histoire comme aucun autre. C’est la raison pour laquelle nous devons nous préparer à le commémorer. On peut s’y préparer en lisant par exemple les prophéties qui ont annoncé ce jour béni:
«Et toi, Bethléem Ephrata […], de toi sortira pour moi celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, aux jours d’autrefois. C’est pourquoi Dieu les abandonnera jusqu’aux temps où enfantera celle qui doit enfanter» (Mi 5, 1-3).
L’avènement du Christ dans nos cœurs
Deuxièmement, il y a la venue de Jésus dans nos cœurs. Le but de l’incarnation du Fils de Dieu était de se faire connaître et aimer des hommes. Si nous aimons Jésus comme il nous a aimés, alors nous pouvons, par la grâce, le porter en nous, un peu comme Marie. Et nous pouvons même, en quelque sorte, remettre Jésus au monde, en faisant déborder au-dehors de nous la joie de le connaitre et l’aimer. On dit en effet que «la bouche parle du trop-plein du cœur» (Lc6, 45).
L’avènement du Christ à la fin des temps
Troisièmement, il y a la parousie, c’est-à-dire la venue du Christ à la fin des temps. C’est celle-ci que nous attendons vraiment. Le Messie doit venir en gloire, et cela coïncidera avec la fin de notre monde. Après le temps de la miséricorde, ce sera l’heure de la justice, où les bons auront leur récompense et les mauvais leur châtiment.
Notre-Seigneur a dit que l’approche de la fin serait reconnaissable à des signes. À plusieurs reprises dans l’histoire, on a cru voir ces signes annonciateurs. Les tout premiers chrétiens, en proie à de violentes persécutions, pensaient que la parousie était proche. Au XIIIe siècle, époque des croisades, la fondation des ordres dominicain et franciscain a été vue comme une aide providentielle face «aux périls des derniers temps». Au XVe siècle, saint Vincent Ferrier, grand prédicateur des fins dernières, fut considéré comme «l’ange du Jugement», en référence à la figure du livre de l’Apocalypse. Si la fin du monde n’a pas eu lieu jusque-là, dit-on, c’est grâce aux prières et pénitences des saints qui nous ont obtenu un sursis.
Alors, profitons de ce temps de l’Avent pour purifier nos cœurs. Ainsi, nous pourrons y accueillir le Christ, avant qu’il ne vienne définitivement pour nous conduire au Ciel.
Fr. André-Marie
Actuailes n°168 - 29 novembre 2023
Actuailes 2024 © Tous droits réservés. Conditions d'utilisation with & by Website-modern - Se connecter