Trêve entre le Hamas et Israël

La guerre déclenchée par le Hamas le 7 octobre contre Israël dure depuis une cinquantaine de jours. 

Une trêve, c’est-à-dire une interruption des combats, a été convenue entre les belligérants afin de procéder à la libération d’otages. 

Pourparlers diplomatiques 

Depuis des semaines, les diplomates du monde entiers s’affairent et font leur possible pour parvenir à la libération des otages israéliens détenus par le Hamas en Palestine. Il faut savoir que nombre d’Israéliens possèdent une autre nationalité. En effet, soit ils sont les ressortissants d’anciennes diasporas1 européennes dont ils ont conservé la nationalité, soit ils ont acquis une nationalité en vivant à l’étranger, en y faisant des études et en s’y installant pour travailler. 

La situation sécuritaire et les troubles permanents poussent de nombreux Israéliens à s’expatrier et faire leur vie ailleurs. C’est un phénomène très courant dans cette région, qui touche autant les Israéliens que les Palestiniens eux-mêmes ou les Libanais et Syriens. 

Chaque pays concerné – États-Unis, Allemagne, France, Russie – a activé ses réseaux diplomatiques et secrets pour contacter les responsables du Hamas et libérer ses propres ressortissants.  

Un groupe terroriste tel que le Hamas est bien évidemment très difficile à contacter. Ses hommes vivent dans la clandestinité, cachés ou loin de la Palestine, hébergés par des pays qui partagent l’idéologie islamiste. C’est donc un labyrinthe diplomatique qui a conduit les chancelleries (c’est le nom des organismes diplomatiques qui entourent et assistent l’ambassadeur d’un pays) à entrer en relation avec le Hamas par l’intermédiaire du Qatar, ce petit émirat richissime de ses ressources gazières, qui est considéré comme le principal soutien du terrorisme islamique. 

Premières libérations d’otages 

L’émirat, qui entretient des liens avec tous les mouvements islamistes du monde, a permis une négociation entre le Hamas et les pays concernés par les otages. Il s’agissait de libérer en priorité les enfants, les mères de famille et les personnes âgées. Ce 26 novembre, en 2 groupes, une cinquantaine de personnes ont été libérées. Des Israéliens, mais aussi des Thaïlandais qui étaient très probablement des employés dans les kibboutzim que le Hamas a attaqués. 

On ne peut que se réjouir de la libération de ces personnes et du répit que connaissent les habitants de la bande de Gaza, mais il ne faut pas oublier que cette trêve de quatre jours dans les combats a certainement permis aux combattants du Hamas de se réorganiser. Les combats risquent de reprendre de plus belle dans les jours qui viennent. 

Mélicène Syphore 

Actuailes n°168 - 29 novembre 2023