Le récent assassinat d’un jeune garçon de 16 ans près de Romans-sur-Isère (Drôme) pendant un bal de village est venu rappeler l’explosion de violence que connaît notre pays.
Les chiffres de la délinquance publiés par la police témoignent d’une hausse continue de la violence. Ainsi, rien qu’en 2022, les meurtres ont monté de 8% et les coups et blessures de 15%. Ces chiffres sont en plus sous-estimés, car de nombreuses victimes ne portent pas plainte par peur de représailles. Aucune région n’est épargnée et des zones autrefois tranquilles sont désormais gangrenées par la violence.
État des lieux
La France connaît une forte violence qui prend des formes différentes: agressions, terrorisme, vols, insultes, harcèlement, émeutes… Ce phénomène touche tout notre territoire et tous les types de populations. Il est en hausse constante et on peine à voir une réponse forte des différents gouvernements depuis les années 1980.
Notre pays connaît la pire situation en Europe, avec deux fois plus de vols qu’en Allemagne ou trois fois plus de meurtres qu’en Italie, le pays de la mafia. Récemment, des émeutes ont embrasé la France fin juin, des attaques terroristes ont été perpétrées à Arras ou à Paris, et un bal de village a été attaqué par des voyous, entraînant la mort d’un jeune garçon de 16 ans appelé Thomas.
Les causes
La première cause de cette violence est le trafic de drogue. La drogue est un marché prospère, car notre pays compte de nombreux consommateurs, surtout de cannabis et de cocaïne. Les bénéfices pour les vendeurs sont immenses. De nombreux quartiers sont devenus des supermarchés à ciel ouvert de la drogue. La police n’y rentre plus et les trafiquants y font la loi. Ils disposent d’armes de guerre et n’hésitent pas à s’en servir.
La seconde cause est l’islamisme et le terrorisme qui y est associé. Détestant notre pays, les islamistes les plus radicaux n’hésitent pas à sombrer dans la violence. Ces attaques peuvent être bien organisées, comme au Bataclan en 2015, ou très isolées, avec généralement un individu armé d’un couteau. Le nombre d’individus dangereux est trop important pour que la police puisse les suivre. Ils s’attaquent en priorité aux juifs, aux chrétiens, aux forces de l’ordre, aux écoles ou frappent au hasard dans la rue.
La troisième cause, c’est la «loi du plus fort» et le non-respect de la loi qui ne cesse de monter. Une partie toujours plus importante de la population vit de trafics en toute impunité, règle ses comptes violemment et ne connaît d’autre loi que la sienne. Les mineurs étrangers isolés, hors de tout contrôle pour certains, sont par exemple responsables de 30% des vols avec violence à Paris. Récemment, certains, âgés de 12 ans, ont attaqué un policier qui sortait d’un commissariat de Nice après son travail.
Enfin, les gendarmes font remarquer une hausse générale de l’agressivité en France, du fait d’un individualisme montant. Les gens n’ont plus l’habitude de vivre ensemble et sont vite violents lors d’un problème avec un voisin ou dans la rue. Cela s’est accentué avec les confinements liés au covid. Les jeux vidéos et les films habituent également aux comportements violents.
Les solutions
Une solution très simple est tout d’abord de faire appliquer la loi. Il n’est pas besoin d’en voter de nouvelles. Il suffirait que les délits soient sanctionnés à la hauteur de leur gravité, puis que les coupables aillent en prison, pour commencer à bien améliorer les choses.
Malheureusement, la justice est souvent laxiste, permettant à des délinquants de commettre des dizaines de délits sans être condamnés et aller en prison. Il y a donc un sentiment d’impunité. De plus, faute de places de prison suffisantes, les détenus y effectuent rarement la totalité de leur peine. En prison, certains continuent au vu de tous leurs trafics avec l’extérieur.
Face à l’explosion des violences de mineurs, il est urgent de revoir les bases fixées en 1945, où la situation était très différente. Ainsi, un enfant de moins de 13 ans est présumé ne pas pouvoir enfreindre la loi. Et les peines pour les mineurs sont par principe réduites de moitié. L’emprisonnement est évité à tout prix et le casier judiciaire effacé au bout de trois ans. La justice des mineurs est tellement favorable que de nombreux majeurs, en particulier étrangers, trichent sur leur âge pour en bénéficier.
La police, la gendarmerie et la justice manquent de moyens. Côté justice, les tribunaux sont surchargés, allongeant les délais entre le délit et le jugement. Quant aux prisons, elles sont saturées. La police et la gendarmerie manquent d’hommes et de matériels. Elles peinent à recruter, car les salaires n’y sont pas très attractifs, et il y a souvent un grand découragement de voir des délinquants arrêtés le matin remis en liberté l’après-midi. Ceux qui quittent rejoignent souvent les polices municipales ou des sociétés privées, en plein essor.
En conclusion, la société française connaît aujourd’hui une montée de la violence et de la sauvagerie. Il convient d’y répondre au plus vite afin d’éviter de nouveaux drames. Cela passe par un retour à l’ordre, qui s’appuie sur une justice ferme et des policiers en nombre suffisant. Les prochaines années seront déterminantes.
Encarts
Les trois grandes villes de France les plus dangereuses sont Lille, Saint-Denis et Paris.
Les trois départements les plus dangereux sont Paris, la Seine-Saint-Denis et les Bouches-du-Rhône. Et les trois plus sûrs sont l’Aveyron, le Cantal et la Lozère.
Chiffres-clés:
74000 détenus en France, pour 60000 places disponibles en prison;
250000 policiers et gendarmes;
124000 victimes de vols et violences dans les transports en commun;
la moitié des collégiens victimes de violences.
Julien Magne
Actuailes n°169 - 13 décembre 2023
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