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Les Filles du peintre chassant un papillon Thomas Gainsborough (1727 – 1788)

30-01-2024 à 15:05:33

La peinture anglaise est peu présente dans les collections françaises, mais elle mérite d’être mieux connue.  

Découvrons un des artistes majeurs d’outre-Manche, avec ce charmant portrait des deux filles du peintre Gainsborough, conservé à Londres. 

 

La spontanéité 

Le peintre saisit à merveille la chasse au papillon de ces deux petites filles. Les gestes sont spontanés, bien loin d’un portrait officiel, dans une pose figée. Tout l’amour qu’un père porte à ses enfants semble ici évident, d’autant que l’artiste est le père de ces fillettes.  

Les visages des enfants sont très détaillés, pleins de fraîcheur et de spontanéité. Le peintre leur a apporté une attention particulière. Le paysage qui les entoure est à peine esquissé, comme à l’état d’ébauche. Laissé dans l’ombre, sous un ciel nuageux, il tranche avec la lumière qui éclaire les visages à la peau claire et les robes des fillettes.  

Deux sœurs qui s’aiment 

Mary a huit ans, Margaret en a quatre. Les deux sœurs se tiennent la main, en un geste tendre et confiant. Elles sont certainement inséparables, ces deux sœurs! Elles se ressemblent, mais chacune a bien son propre caractère, sa propre identité. La cadette a encore les joues bien rondes des plus petits, l’aînée semble plus mûre. Vous le savez bien, il y a souvent dans les fratries des points communs, des traits de famille, dans les visages ou les caractères, mais tous les enfants sont différents. 

La plus jeune tend la main vers le papillon, posé sur un chardon. Posé, mais pour combien de temps? Il est déjà prêt à repartir. L’aînée tient son tablier comme un filet pour attraper le papillon. Il est bien trop occupé à voleter, et se laissera difficilement prendre! 

Les robes sont toutes simples, même si, en les regardant avec nos yeux d’aujourd’hui, elles nous semblent plutôt sophistiquées. Mais pas de dentelles, pas de broderies pour orner ces vêtements que ces enfants devaient porter tous les jours pour courir dehors, comme elles le font sous notre regard. Une belle image de joie enfantine. 

Sophie Roubertie

Actuailes n°171 - 31 janvier 2024


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