La Chine et les États-Unis se rendent coup pour coup, et l’Afrique semble devenir le théâtre par défaut d’une confrontation physique impossible.
Ainsi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a effectué du 13 au 18 janvier sa première tournée de l’année en Afrique, lors de laquelle il s’est rendu en Égypte, en Tunisie, au Togo et en Côte-d’Ivoire. Le volet subsaharien de sa tournée s’est avéré concluant, puisque le ministre a obtenu de la plupart de ses partenaires la réaffirmation de la souveraineté de la Chine sur Taïwan et l’expression de leur satisfaction à l’égard de la coopération entre leurs pays.
Quelques jours plus tard, Anthony Blinken, secrétaire d’État américain, a réalisé du 22 au 26 janvier une tournée africaine durant laquelle il s’est rendu au Cap-Vert, au Nigéria, en Côte-d’Ivoire et en Angola. Si l’objectif affiché est bien d’appuyer le plan sur dix ans de l’administration Biden, destiné à encourager la stabilité au Bénin, Ghana, Guinée, Côte-d’Ivoire et Togo, les États-Unis tentent surtout de contrer ainsi l’influence grandissante de la Chine et de la Russie sur le continent. La guerre froide par interposition se poursuit donc, mais les États-Unis demeurent pragmatiques: ils ont ainsi acté le financement d’infrastructures en Angola, dont 1300 km de voies ferrées, qui faciliteront le transport de ressources naturelles, dont du cobalt et du cuivre, composants essentiels des smartphones.
Guillaume
Actuailes n°171 - 31 janvier 2024
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