facebook logo Twitter logo

facebook logo Twitter logo

Logo Header
Télécharger dernier numéro
Bilan économique de l'année 2023

Bilan économique de l'année 2023

04-03-2024 à 18:45:18

L’année 2024 est bien commencée, nous avons maintenant un peu de recul pour faire le bilan économique de l’année écoulée, afin de mieux appréhender le contexte macroéconomique des mois à venir. 

Regardons les événements 2023, qui pourraient continuer à être importants en 2024 et devraient retenir l’attention des économistes dans les prochains trimestres. 

L’économie chinoise au ralenti 

Après les confinements sévères des années covid, les Chinois devaient se ruer sur la consommation et un effet «rattrapage» massif était attendu. Or, après quelques mois de rebond, la croissance chinoise s’est dégonflée. 

Pourquoi? En plus d’être plombée par un endettement massif (notamment dans l’immobilier), l’économie chinoise souffre du ralentissement de l’économie mondiale. De plus, contrairement au passé, le monde achète moins en Chine: la «guerre économique» Chine-USA et les sanctions commencent à peser sur les exportations chinoises.  

La croissance est molle, et il faudra regarder attentivement quels seront les choix économiques du gouvernement de Xi Jinping 

Succès pour la croissance américaine 

Grâce aux ménages qui ont continué à consommer malgré l’inflation, au plein-emploi, mais aussi au plan de relance massif appelé IRA, les États-Unis ont connu une belle croissance.  

Cependant, on assiste actuellement à un ralentissement de l’emploi: ayant consommé leurs épargnes covid et ayant moins recours à l’emprunt à cause de la hausse des taux, davantage d’Américains reviennent sur le marché du travail, et il est moins facile de trouver un emploi. 

Inflation et taux d’intérêt 

Pour maîtriser une inflation devenue galopante, les principaux banquiers centraux ont augmenté les taux d’intérêt. Cela a pesé sur la consommation et sur la croissance, et progressivement l’inflation a ralenti et s’est dégonflée. Le sujet principal est désormais de savoir quel est le bon moment pour «pivoter», c’est-à-dire stopper la hausse des taux, voire commencer à les réduire, de façon à ne pas provoquer un ralentissement trop important de l’économie.  

Si le patron de la FED américaine semble avoir pris la mesure de la situation, la BCE, guidée par Christine Lagarde, semble indiquer que les pressions inflationnistes demeurent. 

Prix du pétrole très «volatil» 

Sous l’effet de forces contraires, le prix du pétrole a souvent et beaucoup varié. L’offre de pétrole russe a été réduite à cause des sanctions économiques. Les réductions de production ont été coordonnées par les principaux pays producteurs de pétrole (OPEP), entraînant une pression à la hausse.  

Or le ralentissement de la croissance économique mondiale et les tensions géopolitiques (guerre en Ukraine qui dure, conflit au Moyen-Orient) ont pesé sur les cours du pétrole. Pourtant, les prix de l’essence à la pompe restent quasiment au plus haut… 

Le travail des économistes est de faire des prévisions sur l’avenir, afin d’assister les différents acteurs dans la prise de décision. Or, s’il y a une constante qui demeure, c’est que les économistes se trompent toujours… Le défi est plutôt à qui se trompera le moins! 

Honero

Actuailes n°173 - 6 mars 2024


3 votes


Imprimer