Si vous évoquez l’actualité en famille, tu as dû constater qu’un certain nombre de lois (déjà votées où à venir), n’accordent plus de prix à la vie humaine lorsqu’elle est blessée par la maladie, le handicap, ou la dépendance liée au grand âge.
La fausse «solution» proposée à la souffrance du corps ou de l’esprit est la mort donnée volontairement, au lieu d’un plus grand soin et d’un plus grand amour. À ton âge, sans droit de vote, et sans place (encore…) dans la société adulte des décideurs, tu peux te sentir bien impuissant.
Pourtant l’avenir se jouera entre tes mains – et entre celles des jeunes de ton âge. Vous pourrez tout changer. D’ici là, c’est sur le terrain que tu peux agir. Par ta parole, par ta vision du monde, par ton dévouement pour les plus fragiles.
Il existe, malheureusement, une tentation consistant à rejeter les personnes différentes ou affaiblies: tu as peut-être assisté à des moqueries adressées à des enfants souffrant de handicaps physiques, mentaux ou psychologiques. Ceux-ci souffrent parfois d’une grande solitude.
Autour de toi, dans ton quartier, dans ta famille, d’autres solitudes ont soif de présence et de soin: des personnes touchées par de graves maladies, ou que la vieillesse prive de leurs facultés. Pour combattre ce regard dégradant que certains portent sur eux, tu as ton rôle à jouer: par tes visites, ta bienveillance, la façon dont tu parleras d’eux, tu pourras contribuer à prouver que l’amour protège du désespoir, et que toute vie a un prix infini.
Certaines associations organisent des rencontres entre des collégiens et des personnes résidant en maison de retraite, pour tenir compagnie aux personnes âgées (discussions, lectures, jeux de société…).
Tu peux aussi t’engager, dans ton cœur, à devenir une «sentinelle de la vie». En ouvrant grand tes yeux et tes oreilles, tu repéreras au quotidien des situations où deux choix s’offrent à l’entourage des personnes fragiles: s’éloigner pour ne pas perdre temps ou énergie, ou s’impliquer davantage.
À toi de jouer maintenant! Et cela commence aujourd’hui…
Inès de Chantérac
Actuailes n°175 - 10 avril 2024
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