Emmanuel Macron a lancé dimanche 7 avril sur le plateau des Glières une tournée mémorielle célébrant les 80 ans de la Libération.
Les Glières
Le choix des Glières n’est pas un hasard. Au cœur des Alpes, c’est en effet un lieu emblématique de la résistance aux Allemands. Près de 500 maquisards s’y sont installés en janvier 1944 afin d’y recevoir des parachutages d’armes des Alliés. Aux ordres du lieutenant Tom Morel, leur devise était: «Vivre libre ou mourir.» Bombardés et harcelés, ils décidèrent de quitter le plateau le 26 mars 1944 alors que les troupes allemandes et leurs alliés français les encerclaient. Mais 129 résistants y laissèrent leur vie. Une nécropole se dresse maintenant fièrement pour se souvenir de leur sacrifice et honorer la mémoire de ces combattants de la liberté.
Un marathon mémoriel
Après les Glières, le chef de l’État s’est rendu dans l’Ain à la Maison d’Izieu. C’est dans cette colonie que, le 6 avril 1944, 44 enfants juifs et six adultes furent arrêtés par la police allemande et envoyés en camp de concentration pour y être exterminés. Cette rafle est un symbole de la barbarie nazie. Le 16avril, Emmanuel Macron honorera les maquisards du plateau du Vercors. Le 8 mai, il devrait être à Marseille pour commémorer la libération de la ville. Le 6 juin, il accueillera le président américain Joe Biden en Normandie pour une grande cérémonie marquant le 80e anniversaire du débarquement. Le 10 juin, le président devrait être à Tulle et Oradour-sur-Glane pour honorer la mémoire des victimes de ces massacres perpétrés par les nazis. Enfin, août sera marqué par les commémorations du débarquement de Provence, puis de la libération de Paris. Tout s’achèvera en novembre à Strasbourg avec l’anniversaire de sa libération.
Devoir de mémoire
Cette séquence mémorielle vise à rendre hommage à ceux qui ont souffert et lutté pour libérer la France de l’Allemagne nazie. Il s’agit aussi de se souvenir de tous ceux qui ont perdu la vie, comme les innocents enfants d’Izieu. Ce devoir de mémoire est important, car il soude notre pays autour de souvenirs communs et de grands hommes qui ont fait notre histoire. Et cela prépare l’avenir, comme le rappelait le maréchal Foch: «Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.»
Le savais-tu?
Tom Morel, héros de la Résistance
Lyonnais, Théodose Morel, alias Tom, intègre en 1935 l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il rejoint ensuite le 27e bataillon de chasseurs alpins stationné à Annecy. Il se distingue face aux troupes alpines italiennes en juin 1940 à la tête de sa section d’éclaireurs skieurs. En novembre 1942, il entre dans la résistance de Haute-Savoie où il retrouve de nombreux chasseurs alpins. Il est tué le 9 mars 1944 (il a 28ans) lors d’une opération menée depuis le plateau des Glières, où il est enterré le 13 mars par ses camarades. Il y repose toujours à la Nécropole nationale. Il est compagnon de la Libération et une promotion d’officiers de Saint-Cyr porte son nom.
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