Du 6 au 9 juin prochain se dérouleront les élections européennes dans les vingt-sept États membres afin d’élire les députés du Parlement européen pour cinq ans.
Revenons sur le déroulé et le rôle de ces élections
Comment ça marche?
Chaque État fixe ses propres règles autour d’un scrutin proportionnel plurinominal au suffrage universel. Cela signifie que tous les citoyens en âge de le faire sont invités à voter pour plusieurs candidats. La somme des voix que reçoivent les candidats leur permet d’être élus.
En France, ces élections se dérouleront le dimanche 9 juin. Les électeurs seront invités à voter pour une liste. En fonction du nombre des voix recueillies sur chaque liste, elles enverront un nombre correspondant de députés au parlement.
À l’échelle de l’Europe, chaque pays envoie un nombre de députés en fonction de sa population. Ainsi, l’Allemagne et la France ont respectivement 96 et 81 députés, tandis que Malte et le Luxembourg n’en ont que 6.
Une fois le scrutin terminé, le Conseil européen, composé des chefs de gouvernement, choisit les membres de la Commission européenne, choix validé ensuite par le Parlement.
Des députés, pourquoi?
Le fonctionnement de l’Union européenne est identique à celui d’une administration particulièrement complexe et embroussaillée.
En effet, le pouvoir est partagé entre trois autorités: la Commission, la plus puissante, qui promeut les intérêts de l’administration, dirige effectivement l’Union européenne et décide certaines lois; le Parlement, qui valide certaines lois avec la Commission – ou seul selon les sujets concernés –, et enfin le Conseil européen qui donne des directives générales.
Dans ce cadre, les députés européens ont un rôle moins important qu’en France, par exemple, puisque leur vote n’a de pouvoir décisif que sur un nombre limité de sujets. Ils donnent des avis sur de nombreuses thématiques et portent très souvent le message d’entreprises privées qui réalisent auprès d’eux de véritables opérations d’influence.
Quels enjeux?
Premières élections depuis le départ du Royaume-Uni, ce scrutin revêt une importance particulière, puisqu’on voit monter la défiance vis-à-vis de l’Union européenne. Construite après la Seconde Guerre mondiale pour garantir la paix entre ses membres, elle est aujourd’hui un des acteurs les plus agressifs pour poursuivre la guerre en Ukraine, contre l’intérêt de ses membres, voire même du peuple ukrainien qui semble condamné à la défaite. Les Européens voient aussi s’imposer à eux l’immigration grandissante, la mondialisation économique et l’imposition de règles qu’ils ne comprennent pas et dont l’ensemble, peu à peu, contribue à détruire la civilisation européenne.
Pour cette raison, les gouvernements pro-européens, comme en France, tout comme l’Union européenne elle-même, dépensent aujourd’hui d’importantes campagnes de communication pour encourager les citoyens à voter le 9 juin. Il s’agit pour eux de continuer l’Union européenne dans cette même direction. Il est au contraire temps de mettre les enjeux de notre civilisation au cœur des débats et redonner à la France les atouts de sa souveraineté, c’est-à-dire les cartes pour choisir son avenir, en vue du bien commun.
Alexis
Actuailes n°177 - 29 mai 2024
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