En début d’année, les agriculteurs avaient exprimé leur ras-le-bol en retournant les panneaux de signalisation. Puis, face à l’absence de réponse du gouvernement, ils avaient bloqué routes et autoroutes, et hué Emmanuel Macron lors de sa visite mouvementée au Salon de l’agriculture.
Ils souhaitaient alerter sur leur pauvreté, beaucoup n’arrivant pas à vivre de leur métier, alors qu’ils travaillent 70 heures par semaine. Ils critiquaient également la lourdeur de l’administration, la politique européenne et les lois sur l’environnement. Le gouvernement avait alors promis beaucoup de choses. Mais la promesse a-t-elle été tenue?
On peut en douter, car la colère semble encore vive. Plusieurs centaines d’agriculteurs français et espagnols ont ainsi bloqué la frontière des Pyrénées le 3 juin. Des centaines d’agriculteurs européens ont convergé le lendemain vers Bruxelles pour dénoncer la politique de l’Union européenne en faveur de la protection de l’environnement qui leur serait très défavorable. Ils souhaitaient également peser sur le vote aux élections européennes en suggérant de voter pour des listes qui critiquent ces lois.
Et il faut se rappeler que toute mobilisation coûte cher à un agriculteur, car il n’est pas dans ses champs pendant ce temps-là. Or ils ont actuellement beaucoup de retard en raison des fortes pluies du printemps. Leur nouveau cri de colère est donc à prendre au sérieux.
Actuailes n°178 - 12 juin 2024
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