Des cercueils vides de soldats déposés sous la Tour Eiffel, des tags sur un mémorial juif ou des informations erronées sur Facebook:qui agit ainsi ?
Ces opérations sont anonymes et n’utilisent pas directement la violence comme dans une guerre conventionnelle. Les armes sont des claviers d’ordinateur et les champs de bataille les réseaux sociaux. On appelle cela les opérations hybrides.
Le développement
En 2011, le monde arabe est secoué par de nombreuses révolutions [mettre lien vers des articles]. Les réseaux sociaux y ont joué un rôle plus important que les fusils ou les chars. Les manifestants se sont organisés par Internet, y ont diffusé leurs images et ont obtenu la victoire.
Avec une économie assez faible, la Russie perçoit tout l’intérêt d’investir massivement dans ce type de guerre qui ne coûte pas cher. C’est ainsi que le concept de guerre hybride se développe.
La Russie va l’utiliser dans le monde entier pour décrédibiliser les pays occidentaux, les déstabiliser tout en promouvant sa propre image. Elle s’appuie sur ses services secrets qui peuvent mener des opérations discrètes, et sur des pirates informatiques.
Adversaire de la France
Notre pays n’est pas en guerre avec la Russie. En revanche, la France est un des principaux soutiens de l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Cela suscite en réaction la colère des Russes dont nous sommes devenus des adversaires assumés. En France, Moscou va essayer de provoquer des divisions. C’est le but par exemple des tags sur des monuments juifs afin de faire monter la colère contre les musulmans. Il suffit de payer des voyous pour réaliser cette tâche. Des fausses nouvelles sont également diffusées sur les réseaux sociaux où les Russes disposent de beaucoup de faux comptes pour relayer artificiellement leurs messages et manipuler les gens. Les sujets sont la guerre en Ukraine, l’armée française ou la politique.
Enfin, la Russie cherche à nous déstabiliser en Afrique et dans nos territoires d’outre-mer. En Afrique, la France est présentée comme exploitant les habitants. C’est le cas également en outre-mer où la Russie peut utiliser des alliés, Turquie ou Azerbaïdjan, comme en Nouvelle-Calédonie ou à Tahiti.
Comment répondre?
Il faut tout d’abord se protéger des cyberattaques russes. Comme les ordinateurs de votre maison ont des antivirus, les administrations ou les entreprises protègent leurs réseaux informatiques. Aucune faille ne doit exister dans l’armure. L’État les aide, ainsi que des entreprises spécialisées. Ensuite, la police et les services de renseignement surveillent les activités clandestines russes en France. Certains diplomates de l’ambassade russe à Paris sont par exemple des espions et font l’objet d’une attention particulière. Et, pour éviter de gober les rumeurs et fausses nouvelles diffusées sur les réseaux sociaux, la solution est très simple: il n’y a rien de mieux que de prendre le temps de se cultiver, de suivre l’actualité et de se forger ses propres opinions personnelles. C’est humblement ce qu’Actuailes essaie de vous offrir.
Julien Magne
Actuailes n°178 - 12 juin 2024
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