Volonté du président de la République, le SNU a été lancé il y a 5 ans. L’objectif est d’augmenter la cohésion entre les jeunes Français, à l’image de ce que réussissait le service militaire avant d’être suspendu par Jacques Chirac. Avec pour devise: «Pour moi, pour les autres, pour la France», il concerne les 15-17 ans et est basé sur le volontariat. Il y a trois étapes: faire acte de candidature, réaliser un séjour de cohésion de 12 jours et s’engager ensuite dans une mission d’intérêt général (jeunes sapeurs-pompiers, réserves de la police ou de l’armée, associations…). Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous. En 2023 les séjours de cohésion n’ont accueilli que 40000 jeunes au lieu des 64000 attendus, avec un taux de satisfaction pourtant excellent de 96%. Emmanuel Macron souhaite le généraliser aux 800000 jeunes d’une classe d’âge dès 2026. Cela paraît impossible, d’autant qu’il faudrait y investir 10 milliards d’euros par an.
L’objectif est-il mauvais pour autant? A priori non. Et si, au lieu de créer un SNU de toutes pièces, l’État renforçait des dispositifs qui existent déjà et qui fonctionnent très bien: jeunes sapeurs-pompiers, cadets de la défense, préparations militaires et scoutisme? Une piste à creuser pour le nouveau gouvernement.
Actuailes n°179 - 18 septembre 2024
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