Dans mon diocèse, nous avons eu la grâce de vivre au printemps dernier une journée des servants d’autel où 40 jeunes ont pu goûter la joie de l’amitié qui unit ceux qui servent Jésus !
L’un d’eux a conclu:«Cette mission m’a donné envie d’être plus serviable à la maison, à l’école de Carlo Acutis, choisi comme modèle pour notre groupe !» Zoom sur la beauté de cette mission.
Une mission nécessaire
Saint Dominique Savio, né en 1842 en Italie, est connu pour sa grande piété et sa dévotion dès son plus jeune âge. À 7 ans, il faisait chaque matin plusieurs kilomètres à pied pour servir la messe de son curé, malgré les conditions difficiles, notamment le froid et la neige. La messe était si importante à ses yeux qu’il était prêt à faire tous les sacrifices pour que, par sa présence attentive et pieuse, elle soit bien célébrée.
Aujourd’hui, un prêtre peut célébrer sans servant, mais c’est plus difficile pour lui. Il se transforme en homme-orchestre, alors que le travail du servant lui permet de célébrer dans le calme et la dévotion. De plus, la messe est beaucoup plus belle grâce aux servants d’autel: vus par l’assemblée, ils l’aident par leur attitude à prier et à être attentive.
Une mission qui fait grandir
«Ceci est mon corps, livré pour vous.» Ce moment de la messe est si beau! Alors que le prêtre élève l’hostie, le servant est aux premières loges. Il ne peut pas être rêveur à ce moment-là, où il doit encenser ou sonner la cloche. Il est donc attentif, et il contemple de tout son cœur le corps livré de Notre-Seigneur.
Nombreux bienfaits
D’autres trésors sont offerts au servant: par sa mission, il comprend en profondeur le sens de chaque geste liturgique. Il contemple les trois dimensions de la messe comme l’a rappelé l’évêque de mon diocèse1: un acte trinitaire qui nous invite à l’humilité, la gravité et la docilité; un acte communautaire qui ne nous isole pas, mais nous unit à nos frères et enfin un acte missionnaire qui s’achève par l’envoi: «Allez, la messe est dite!» Quel cadeau pour ne jamais céder à la lassitude!
Une confidence: j’aimais aussi servir la messe, car le prêtre nous donnait parfois la communion au calice: je me sentais honoré de pouvoir communier au sang du Christ2. Pour les plus grands, il laissait exprès du vin dans les burettes, et c’était la bataille à la sacristie pour savoir qui les terminerait!
Enfin, le servant peut nouer de profondes amitiés avec des gens de son âge qui, comme lui, aiment aller à la messe et rencontrer le Seigneur, alors que, dans son collège, il peut se sentir un peu seul.
En cette rentrée, n’hésite donc pas à aller proposer ce beau service à ta paroisse!
Frère Antoine Odendall, o. p.
Actuailes n°179 - 18 septembre 2024
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