Après un été plein de rebondissements inattendus, à seulement 8 semaines du scrutin, le suspense reste entier.
Avant les vacances d’été, la campagne électorale présidentielle ne passionnait pas les Américains. Il faut dire qu’environ 60% des électeurs ne voulaient à la tête de l’État aucun des deux candidats en lice: Joe Biden (actuel président des USA, 81 ans, pour le parti démocrate) et Donald Trump (ancien président des USA, 78 ans, pour le parti républicain). Les événements de l’été ont changé la donne...
Tentatives d’assassinat du candidat républicain
Le 14 juillet, alors que Donald Trump vient de commencer son discours, des coups de feu éclatent. Il porte une main ensanglantée à son oreille, puis se met à l’abri en se baissant derrière son pupitre... avant de se relever quelques instants plus tard en brandissant le poing et en criant: «Fight!Fight1!» Cet acte courageux galvanise alors ses supporters qui se relèvent à leur tour et se mettent à scanderdans les gradins: «USA!USA! » Le camp républicain s’enthousiasme, la dynamique électorale lui devient alors favorable et fait oublier pour un temps les outrances et les scandales de Donald Trump.
Ce dimanche 15 septembre, le candidat a été la cible d’une nouvelle tentative d’assassinat.
Remplacement au pied levé du candidat démocrate
Rien n’y faisait: ni les déficiences toujours plus nombreuses (oublis, confusions...) qui jetaient un doute sur sa capacité à gouverner encore le pays, ni son débat contre Trump où il avait paru presque sénile, ni les voix toujours plus nombreuses s’élevant dans le camp démocrate pour lui demander de se retirer... rien ne semblait détourner Joe Biden, bien déterminé à briguer un second mandat et accroché à sa candidature. Coup de tonnerre le 21 juillet: Joe Biden annonce qu’il se retire de la course présidentielle. C’est donc finalement un autre candidat qui est adoubé par les démocrates: Kamala Harris, une femme de 59 ans, actuellement vice-présidente de Joe Biden. Cette surprise prend de court le camp républicain, préparé à affronter Joe Biden, en même temps qu’elle enthousiasme le camp démocrate, qui retrouve à son tour un nouvel élan.
Des sondages au coude à coude
S’ils s’opposent notamment sur les thèmes de l’économie, de la politique étrangère, de l’immigration et de l’avortement, les deux candidats sont à égalité dans les sondages. Tous deux doivent gagner les voix des électeurs indécis de la classe moyenne, particulièrement dans les swing states.
Que sortira-t-il des urnes dans 8 semaines? L’électeur américain n’est pas au bout de ses surprises...
Le savais-tu?
Qu’est-ce qu’un swing state?
«État-charnière» qui n’est pas identifié comme un État traditionnellement républicain (comme l’Alabama) ou démocrate (comme la Californie), mais dont le vote est indécis et peut changer d’une élection à l’autre. C’est dans ces États que se joue toujours le résultat d’une présidentielle. On estime à au moins 7 le nombre de swing states pour cette élection 2024.
Marie Berthoz
Actuailes n°179- 18 septembre 2024
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