À bientôt 88 ans, le chef de l’Église catholique vient d’effectuer son 45ème voyage, le plus long de son pontificat.
François a passé dix jours en Asie et en Océanie, où il a visité quatre pays.
Indonésie et Papouasie
En Indonésie, première étape de son périple, le pape François a prêché le dialogue interreligieux. L’islam y est implanté depuis le XIIe siècle, attesté par les récits de voyage de Marco Polo. Il a précédé le christianisme, arrivé dans l’archipel avec les navigateurs portugais quatre siècles plus tard. Dans le plus grand pays musulman du monde, le souverain pontife est allé à la rencontre des 3% de catholiques (huit millions de fidèles, tout de même!). Il a même procédé à la bénédiction d’un «tunnel de l’amitié», un passage d’une centaine de mètres reliant la grande mosquée à la cathédrale de Jakarta.
Trois jours plus tard, et quelques milliers de kilomètres plus loin, le pape était en Papouasie. Également baptisée Nouvelle-Guinée (par opposition à l’ancienne Guinée sur les côtes d’Afrique), elle fut évangélisée tardivement par des missionnaires français à partir de 1880. Parmi ces pionniers, figurait le père Léon Bourjade, un as de la Première Guerre mondiale aux vingt-huit victoires, qui avait accroché dans sa carlingue une photo de sainte Thérèse de l’enfant Jésus, patronne des Missions. Dans cette île de l’Océanie, le pape a pu redire son attachement à la beauté et la fragilité de la création, question écologique qui lui tient à cœur.
Timor et Singapour
Son déplacement s’est poursuivi au Timor. L’un des plus «jeunes» pays du monde – indépendant depuis 2002 seulement –, c’est aussi le deuxième pays «le plus catholique» (après… le Vatican!). Pour permettre à toute la population de profiter de cette visite inédite, trois jours fériés ont été décrétés. Une messe a été célébrée devant plus de 600000 fidèles, soit près de la moitié de la population!
À Singapour enfin, la cité du Lion a pu honorer le Pape en baptisant à son nom une nouvelle espèce de fleur. D’un blanc ivoire immaculé, «Sa Sainteté le Pape François» sera conservée précieusement dans le jardin botanique, héritage colonial qui fait la réputation de la cité-État. On appelle cela «la diplomatie de l’orchidée».
13 septembre, terme d’un voyage hors norme dont l’importance diplomatique compte autant que le message apostolique. Tous les chemins (ra)mènent à Rome.
Le savais-tu?
Depuis 1964, date du premier voyage d’un souverain pontife en avion, le Saint-Siège adresse à chacun des pays survolés un télégramme diplomatique, qui se conclut toujours par une bénédiction. Une tradition «venue du ciel» qui perdure encore aujourd’hui!
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