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Madame Vigée-Lebrun et sa fille Julie   Élisabeth-Louise Vigée-Lebrun (1755-1842)

Madame Vigée-Lebrun et sa fille Julie Élisabeth-Louise Vigée-Lebrun (1755-1842)

01-10-2024 à 14:43:00

L’artiste pose avec sa petite fille de six ans pour réaliser un autoportrait. Un moment de tendresse entre une mère et son enfant. 

 

Un portrait tout en tendresse 

Les visages de la mère et de l’enfant, tournés vers nous, nous attirent. Leurs regards sont vivants, une technique d’artiste, le petit point blanc placé au bon endroit dans les yeux, leur donnant de la vie.  

La fillette est toute jeune et se blottit dans les bras de sa mère. Celle-ci l’enlace tendrement. Cette affection réciproque est tellement présente que le tableau a été appelé un moment La tendresse maternelle. La mère et l’enfant nous regardent, comme pour dire: «Voyez comme nous nous aimons!» Elles nous invitent à être témoins de cet amour partagé. 

Cette représentation de l’amour maternel est nouvelle à une époque où l’on montre peu ses sentiments. L’attachement d’une mère et de son enfant, exprimé dans l’art, se limitait le plus souvent aux Vierges à l’Enfant. Les portraits familiaux, royaux, princiers ou bourgeois, étaient des images officielles. Ici, le portrait est réalisé dans un cadre privé, pour le plaisir du peintre et de sa famille.  

Autre nouveauté: l’artiste entrouvre ses lèvres, laissant apparaître ses dents. Cela ne se faisait pas! 

Un décor dépouillé et de magnifiques étoffes 

Le décor se résume à presque rien. On devine seulement le dossier du lit de repos sur lequel elles sont assises, recouvert d’un tissu sombre aux motifs végétaux.  

L’artiste joue avec les différentes matières utilisées pour les vêtements. On devine la variété des textures, la richesse des étoffes, grâce aux plis et aux jeux d’ombre et de lumière.  

Dans ce décor simple, Madame Vigée-Lebrun s’affiche à la fois mère attentive et artiste accomplie.  

 

Madame Vigée-Lebrun est une portraitiste appréciée à la cour de Louis XVI. Marie-Antoinette lui commande plusieurs tableaux. Elles sont même considérées comme amies, même si une telle relation est difficile à confirmer entre une reine de France et une artiste. Contrainte de fuir la France lors de la Révolution française, elle continue sa carrière dans toute l’Europe avec beaucoup de succès.  

 


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