Le mois de novembre nous mène vers la fin de l’année.
Aussi est-ce le mois au cours duquel l’Église nous invite à méditer sur les fins dernières: le Ciel, le Purgatoire et l’Enfer.
Cycle naturel et fin surnaturelle
Le cycle des saisons nous donne une image de la vie humaine. Au printemps, la nature prend vie au son des chants des oiseaux. En été, elle est dans la force de l’âge. Elle décline à l’automne, sous les yeux du ciel qui semble déjà pleurer pour elle; et elle s’éteint finalement en hiver, pour reposer sous le blanc drap mortuaire de la neige. Mais elle ne meurt que pour revenir à la vie l’année suivante, à la fois nouvelle et identique.
Il en va de même pour nous, les hommes. Tout d’abord, nous venons à la vie. Puis nous grandissons et nous vieillissons, pour finalement mourir. Mais nous sommes aussi appelés à ressusciter pour une vie nouvelle après la mort. Et tout cela n’arrivera qu’une seule fois pour chacun d’entre nous. D’où la nécessité de vivre pleinement chaque instant.
Semailles en vue de la récolte
Néanmoins, on ne peut vraiment profiter de la vie que si l’on en connait le but. Dieu a fait l’homme pour le bonheur. Nous goûtons quelque chose du bonheur sur la terre, notamment avec nos proches et nos amis. Mais ici-bas, ce bonheur est toujours mêlé à de la peine. Le bonheur ne sera parfait qu’au Ciel, où nous serons aussi en compagnie de Dieu et de tous les saints. Si l’on perd de vue ce but, on risque de le manquer.
Alors, comme le paysan qui sème en vue de moissonner le fruit de son travail, l’homme est invité à œuvrer à son salut, par sa foi et ses bonnes œuvres. Mais c’est dans l’au-delà que germera pleinement ce qu’il aura semé ici-bas. Ceux qui auront semé de bonnes actions en récolteront les bons fruits. Ils jouiront de Dieu, dans un lieu plus agréable que le jardin d’Éden1. Ce lieu s’appelle le Ciel. En revanche, ceux qui auront semé de mauvaises actions ne pourront rien en retirer, si ce n’est «épines et chardons». Ils essaieront en vain de faire pousser quelque chose dans le lieu aride qu’on appelle l’Enfer. Quant à ceux dont le bon grain sera encore mêlé à l’ivraie, ils passeront, eux et leurs œuvres, par le feu purificateur du Purgatoire. Après quoi, ils pourront enfin voir le fruit de leur labeur, au Ciel.
Pensons donc au but de notre vie, pour ne pas le rater! Et, s’il nous semble parfois que le bien que nous faisons ne rapporte pas grand-chose, disons-nous que Dieu garde le meilleur pour la fin.
Frère André-Marie
Actuailes n°182 - 13 novembre 2024
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