Face à l’écroulement du niveau scolaire des jeunes Français, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal avait lancé l’idée d’un «choc des savoirs».
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, souhaite poursuivre dans cette voie. Elle a donc annoncé de nombreuses mesures pour améliorer le niveau des connaissances des écoliers.
Épisode 1
Face au constat du niveau particulièrement bas en français, en mathématiques et en sciences, souligné par des études internationales, Gabriel Attal avait décidé il y a un an de réagir. Son «choc des savoirs» s’appuyait sur des leviers comme la facilitation des redoublements, de nouveaux programmes ou encore la mise en place de groupes de niveau au collège. En parallèle, était menée une expérimentation sur le retour de l’uniforme. Et des annonces étaient faites afin d’endiguer la violence scolaire.
Épisode 2
La nouvelle ministre partage le constat de Gabriel Attal. Elle souhaite donc élargir les groupes de niveau, renommés «groupes de besoin» aux classes de quatrième et troisième. À la rentrée 2025, les programmes de mathématiques et de français seront revus de la maternelle à la sixième. Les fractions et les nombres décimaux seront désormais enseignés dès le CE1 afin de favoriser les automatismes. En 2025 entreront également en vigueur les nouveaux programmes de langue vivante pour la sixième et le lycée. Le volume des heures d’aide aux devoirs et les stages durant les vacances seront doublés.
Du nouveau pour le brevet
Le brevet va faire l’objet d’une profonde réforme afin de lui donner plus de sens.
En 2025, les notes d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique seront présentées séparément afin de valoriser l’EMC. Une mention «TB avec félicitations du jury» sera créée pour les élèves obtenant 18/20 ou plus.
En 2026, l’équilibre entre contrôle continu (notes de troisième) et examen terminal sera revu à 40%/60% (contre 50/50 aujourd’hui).
Enfin, en 2027, la réussite au brevet sera indispensable pour passer directement en seconde. En cas d’échec, l’élève rejoindra un CAP ou une classe «prépa seconde» où il pourra consolider ses bases.
Le cap est donc fixé. Les prochaines années nous diront si la direction était la bonne. Il en va de l’avenir de notre pays.
Le savais-tu ?
En dépit d’une baisse de 4% des effectifs depuis 2017, le budget de l’Éducation nationale a augmenté de 30% sur cette période. Un élève scolarisé dans une école publique coûte en moyenne 12300€ par an, contre 5900€ dans le privé sous contrat (+1500€ de contribution des parents). Dans une école hors contrat, un élève ne coûte rien à l’État, les parents et bienfaiteurs finançant intégralement une scolarité de 4500€ par an en moyenne.
Julien Magne
Actuailes n°183 - 27 novembre 2024
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