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Mayotte au bord du gouffre

14-01-2025 à 10:47:09

Déjà fragilisé par une immigration incontrôlée, le département ultramarin de Mayotte (à 8 000 km de Paris) doit désormais se remettre du passage du terrible cyclone Chido.  

101ème département français depuis 2011, et collectivité la plus pauvre de France, Mayotte doit faire face à une immigration illégale massive qui déstabilise cet archipel de l’océan Indien autrefois paisible. Le récent cyclone a aggravé cette situation qui devient dangereuse. Alors comment sauver Mayotte et nos compatriotes qui y vivent dans la peuret l’abandon ? 

Chido 

Le cyclone tropical Chido a dévasté l’archipel le 14 décembre. D’une ampleur inédite depuis 90 ans à Mayotte, ce cyclone s’est accompagné de pluies intenses et de rafales de vent allant jusqu’à 250 km/h. Les bidonvilles n’ont pu résister et ont été ravagés, causant des dizaines, voire des centaines de morts parmi leurs habitants. Les infrastructures, comme les routes ou l’aéroport, ont également souffert.  

L’État a rapidement réagi avec l’envoi de secouristes, de gendarmes et de militaires depuis la métropole et La Réunion (un peu plus de 1 000 km). Des tonnes de nourriture et d’eau ont également été acheminées en urgence. Catastrophique, la situation enfonce encore un peu plus Mayotte dans la misère et le désespoir, tant les promesses des différents gouvernements se sont souvent résumées à des opérations de communication sans lendemain. 

L’immigration incontrôlée 

Mayotte est un îlot de richesse au milieu de pays très pauvres, à commencer par les Comores toutes proches. L’espoir d’une vie meilleure suscite une vague d’immigration totalement incontrôlée. Ces immigrés clandestins arrivent en bateau par familles entières, puis rejoignent des bidonvilles aux maisons en tôles. Plus de la moitié des 300000 habitants de Mayotte seraient étrangers. Et l’action de l’État ne peut suivre ce rythme de progression de la population. Il en résulte un écroulement des services publics, comme les hôpitaux et les écoles. La délinquance a explosé et menace la sécurité de chaque Mahorais. Face à cela, l’État peine à apporter des réponses, se contentant de promesses rarement tenues. 

Que faire?  

Les Mahorais ont choisi de rester Français à 99,4% en 1976. Il semble donc hors de question que l’État français abandonne Mayotte, et continue à laisser l’archipel s’enfoncer dans la désolation. Mais, comme le soulignent trois ministres (Bruno Retailleau, Manuel Valls et Sébastien Lecornu), sans fermeté pour lutter contre l’immigration clandestine, «nous reconstruirons Mayotte sur du sable». Ils proposent donc de réformer le droit du sol à Mayotte, c’est-à-dire d’allonger la durée de résidence sur l’archipel de parents étrangers pour que leurs enfants accèdent à la nationalité française. François Bayrou semble sur la même longueur d’ondes. Et une proposition de loi dans ce sens bénéficierait sûrement du soutien du Rassemblement National, très populaire à Mayotte. 

Mayotte va désormais faire l’objet d’un projet de reconstruction spécifique. Espérons qu’il ne se limite pas à la surface des choses, mais traite les racines des problèmes. Il en va de l’avenir de l’archipel. 

Julien Magne

Actuailes n°185 - 15 janvier 2025


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