Le ministère de l’Éducation nationale a récemment annoncé que 5000 classes fermeraient cet été. Et 470 postes d’enseignants seront supprimés. Cette annonce ne doit rien au hasard, mais à une triste réalité: le nombre d’enfants baisse en France, du fait d’une démographie en berne. Il est donc cohérent d’ajuster le nombre de classes et de professeurs au nombre d’enfants scolarisés. D’autant que le budget de l’Éducation nationale est le premier budget de l’État, et qu’il a bénéficié de nombreuses augmentations ces dernières années, sans résultats probants, car le niveau relevé s’est écroulé dans la plupart des matières.
Et l’État doit faire des économies pour réduire son déficit et financer d’autres priorités, comme la Défense. La plupart des postes sont supprimés à Paris, où les prévisions font état de 3200 élèves en moins à la rentrée prochaine.
Depuis 2010, les écoles parisiennes ont d’ailleurs perdu 33689 élèves. Cela s’explique par le départ de Paris de nombreuses familles. Pour toute la France, il y aura 80000 élèves en moins dans les maternelles et écoles élémentaires publiques à la prochaine rentrée. En 40 ans, 17000 établissements ont fermé, soit un quart des écoles françaises. Mais là où le nombre d’habitants augmente, des classes ouvrent. Et le privé sous contrat, qui bénéficie d’une bonne image chez de nombreux parents, en profite. Quant au privé hors contrat, il a vu l’ouverture de 300 classes à la rentrée dernière, en raison d’une forte demande, en particulier dans les campagnes.
Actuailes n°192 - 4 juin 2025
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