12 Novembre 2014 : Les meilleurs scientifiques européens, fédérés par l’Agence spatiale européenne (ESA), réalisent une prouesse : pour la première fois de l’histoire de la conquête spatiale, un engin spatial réussit à atterrir sur une comète !
On imagine la complexité des calculs, des simulations et des tests nécessaires pour réussir ce grand rendez-vous spatial, entre une comète voyageant à 60 000 km/h, évoluant à plus de 500 millions de km de la Terre, et une sonde qui a mis 10 ans à la rejoindre à travers l’espace par une température de -150 degrés ! Sans parler de l’atterrissage sur un sol dont on ignore tout, et des communications à la vitesse de la lumière entre la Terre et la sonde !
On comprend que cette aventure ait nécessité presque trente ans. En effet, la mission Rosetta a été imaginée dès la fin des années 1980, mais elle avait été retardée par l’abandon de la NASA américaine qui devait initialement participer. Le coût astronomique (un milliard d’euros !) n’a pas non plus fait reculer les Européens, car tous étaient conscients de l’importance du projet pour les industries et la recherche européennes.
Mais au fait, pourquoi une comète? Parce que les comètes sont considérées comme des “capsules” qui renfermeraient des informations essentielles sur la création de l’univers il y a 4,6 milliards d’années. Analyser une comète permettrait de mieux comprendre l’origine de notre système solaire et de tout l’univers !
Les héros de l’aventure
Rosetta* : la sonde spatiale. C’est un véhicule non habité, conçu pour voyager très loin dans l'espace. Rosetta a été lancée par une fusée Ariane en 2004, et emportait avec elle de nombreux instruments, dont l’atterrisseur Philae.
Philae* : L’atterrisseur. Son rôle est de quitter Rosetta une fois en orbite autour de la comète, pour atterrir sur son sol, s’y ancrer, analyser sa composition, et surtout, communiquer ses analyses avant l’épuisement de ses batteries !
Chury : La comète. Son nom officiel est « 67P/Tchourioumov-Guérassimenko », du nom des deux scientifiques d’URSS qui l’ont découverte en 1969. C’est un bloc de quatre kilomètres de diamètre, en forme de haricot, entouré d’une traîne de gaz, de glace et de rochers.
Les équipes au sol : les ingénieurs des centres de contrôle et de communication sont répartis dans plusieurs pays d’Europe, principalement en Allemagne, aux Pays-Bas et en France.
Le 15 novembre, Philae a envoyé avec succès son dernier signal, puis s’est endormie pour toujours après avoir réussi sa mission de trois jours sur Chury, tandis que Rosetta continue d’orbiter autour. Le dernier message de Philae comporte les analyses effectuées sur place, dont on espère tirer d’importantes découvertes dans les mois qui viennent.
*Le saviez-vous ? Rosetta et Philae ont été baptisés ainsi en référence à la pierre de Rosette et à l’obélisque de Philae qui permirent de déchiffrer les hiéroglyphes égyptiens au XIXe siècle. On espère que Rosetta et Philae permettront de percer les mystères des comètes !
Source : ESA
Actuailes 2024 © Tous droits réservés. Conditions d'utilisation with & by Website-modern - Se connecter