facebook logo Twitter logo

facebook logo Twitter logo

Logo Header
Télécharger dernier numéro
Armement, menace, paix, prière…

Armement, menace, paix, prière…

08-06-2017 à 14:55:08

La première visite d’un président de la République est toujours lourde de significations. Généralement, elle illustre le cap que le nouveau président veut donner à sa politique. Pour le président Trump, ce voyage était une tournée. Et quelle tournée ! Une tournée religieuse… Du moins, c’est ce qui a été largement commenté dans la presse.

 

Ainsi, le premier pays visité par Donald Trump a été l’Arabie saoudite. C’était les 20 et 21 mai. Premier rendez-vous : avec l’islam. Le 22 mai, Air Force One (nom de l’avion du président américain) atterrissait à Tel Aviv, la capitale de l’État d’Israël. Le même jour, à Jérusalem, il visitait le Saint-Sépulcre1. Deuxième rendez-vous : avec la chrétienté. Peu après, il se recueillait devant le mur des Lamentations2. Troisième rendez-vous : avec le judaïsme. Le 24 mai, il rencontrait le pape François au Vatican. Quatrième rendez-vous : avec le catholicisme. Le caractère religieux de cette visite ne fait aucun doute. D’ailleurs, les photos du président, priant devant le mur des Lamentations ont fait le buzz !

 

Cette tournée était un message et une tentative d’effacer l’image que le président avait donnée de lui-même pendant sa campagne présidentielle. Mais c’était aussi une tournée avec un objectif politique et stratégique.

En effet, en Arabie saoudite, il a confirmé le partenariat qui unit Ryad à Washington. Il en a profité pour signer avec le roi Salman d’Arabie saoudite un énorme contrat d’armement de 110 milliards de dollars. En Israël, il a rassuré l’État juif sur la pérennité de leur alliance et a tenu des propos durs envers l’Iran, que Tel Aviv considère comme sa plus grave menace.

Rendez-vous majeur pour les autorités du Proche et du Moyen-Orient, la visite de Donald Trump a ainsi été l’occasion de prier, de parler, de menacer, d’acheter et redorer son blason. Une pierre, cinq coups.

Pour un ancien homme d’affaires, c’était une bonne affaire !

 

Abu Nuwas

 

 

Actuailes n° 71 – 8 juin  2017


0 vote


Imprimer