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L’étiquetage alimentaire et la grande distribution

L’étiquetage alimentaire et la grande distribution

22-03-2017 à 06:58:19

Témoin de la transparence que les consommateurs exigent de la grande distribution, l’étiquetage nutritif entre en application dans les grandes surfaces au mois d’avril.

 

À moins d’être équipé d’une bonne loupe et d’avoir des connaissances en nutrition, il est difficile d’interpréter les étiquettes figurant sur les produits alimentaires ! «Huile végétale», «Malto-dextrine», «sirop de glucose», autant de termes obscurs qui ne donnent pas d’indications aux consommateurs sur la valeur nutritive de ces produits. Mettant en avant un enjeu de santé publique, puisque les aliments transformés peuvent être cause d’obésité, de diabète ou de maladies cardiovasculaires, le ministre de la Santé, Marisol Touraine, a fait une annonce relative à l’étiquetage alimentaire.

L’étiquette « Nutriscore » va, en effet, faire son apparition dans les grandes surfaces au mois d’avril. Si elle n’est pas dans un premier temps obligatoire, le ministère de la Santé encourage les industriels de l’agro-alimentaire à mettre en place sur leurs produits cette échelle nutritive qui, graduée de A à E rend compte de l’état nutritif du produit (teneur en fruits et légumes, fibres, protéines, etc.).

Cette décision s’est heurtée aux intérêts de la grande distribution, qui voit d’un mauvais œil la mise en place de « Nutriscore ». L’étiquette pourrait dissuader le consommateur d’acheter certains produits moins riches en nutriments et donc entraîner une baisse du chiffre d’affaires des grandes enseignes (Carrefour, Auchan, Leclerc, etc.). Quand le projet d’un étiquetage nutritif a vu le jour en 2011, ces entreprises ont fait partie de comités de pilotage et, aux côtés de scientifiques de la santé, ont conduit des études et des tests dans plusieurs dizaines de supermarchés. 

C’est donc avec pragmatisme que la grande distribution a pris part à ce projet, contrainte de prendre en compte la volonté grandissante de l’opinion publique de connaître la qualité des produits alimentaires qu’elle consomme.

 

Mikaël de Talhouët

 

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Actuailes n° 66 – 22 mars 2017


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