facebook logo Twitter logo

facebook logo Twitter logo

Logo Header
Télécharger dernier numéro
La présidence de la République libanaise

La présidence de la République libanaise

07-12-2015 à 19:51:57

Le Liban est un état independant depuis 1943. À cette date, la France met fin au « mandat » politique et administratif qu’elle exercait sur ce pays du Proche-Orient depuis 1919.

Désormais, le Liban est une démocratie parlementaire confessionnelle, régie par la constitution du 23 mai 1926, rédigée en coopération avec les fonctionnaires français. Cette constitution a connu des modifications dont la plus importante est l’accord de Taëf (22 octobre 1989) qui réorganise le partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses.

La Constitution énonce que le président, obligatoirement chrétien maronite, est élu par le Parlement (Majlis al nuwab ou Chambre des députés) à la majorité des deux-tiers et pour six ans.

Le Premier ministre doit être musulman sunnite et il est responsable devant les députés ainsi que le président de l’Assemblée nationale, qui, lui, doit être musulman chiite. Le vice-premier ministre et le porte-parole du gouvernement sont des chrétiens orthodoxes.

L’Assemblée nationale comporte cent vingt-huit sièges, répartis entre chrétiens et musulmans, qui sont élus au suffrage universel direct selon un système électoral « segmenté par la religion ». Le confessionnalisme est au Liban la base du système politique.

Depuis deux ans, le Liban n'a plus de président de la République car les différents clans chrétiens ne parviennent à s’accorder sur une personnalité qui satifasse toutes les parties. Néanmoins, l'évolution de la crise en Syrie a conduit le Patriarche maronite et différents dignitaires religieux à insister fortement pour que les députes chrétiens trouvent un accord.

Le nom de Sleimane Frangie, fils d’un ancien président, a été prononcé lors de nombreuses réunions. M. Frangie est un maronite de Zghorta, un village connu pour être peuple d’hommes durs et très attachés à leur terre. Il ne fera certainement pas l'unanimité mais permettrait le déblocage de nombreux dossiers pour lesquels la signature du président est indispensable.


0 vote


Imprimer