Baptiste et Édouard.
Actuailes : Bonjour Édouard, peux-tu te présenter aux lecteurs d’Actuailes ?
Édouard : Bonjour à tous les lecteurs d’Actuailes. Je m’appelle Édouard Maillard, j’ai 17 ans et suis en 1re ES au lycée Saint-Bonnet-de-Galaure (dans la Drôme) fondé par Marthe Robin.
Actuailes : Peux-tu expliquer la nature de votre projet et les raisons de votre choix ?
É. : En classe de 1re, chaque élève doit réaliser un travail personnel encadré (TPE) dont la note compte pour le bac. Avec Baptiste Laroche, nous avons choisi d’étudier l’influence de l’Église catholique en France parce que nous y sommes très attachés et que nous pensons que l’Église de France est encore belle. Il s’agit d’un travail scolaire, en lien avec l’histoire et la sociologie, sur un sujet qui nous passionne. Pour cela, nous avons rencontré un grand nombre de personnes, dont plusieurs très connues, afin de recueillir leur opinion sur ce sujet.
Nos professeurs ont été bienveillants avec nous et nous ont accompagnés tout au long de notre étude.
Actuailes : Qui avez-vous rencontré ? A-t-il été facile de rencontrer des personnalités ?
É. : Nos rencontres se sont effectuées de façon graduée : au début, nous avons rencontré des prêtres (dont l’abbé Grosjean, co-auteur du Padreblog, et le père Laurent Stalla-Bourdillon, aumônier de l’Assemblée nationale), puis des évêques (Mgr Pontier, président de la Conférence des évêques de France, Mgr Podvin, porte-parole des évêques de France), et enfin des hommes politiques de tout bord (Nicolas Sarkozy, Les Républicains ; José Bové, député européen d'Europe Écologie ; Nadine Morano, Les Républicains ; Jean-Luc Mélenchon, Front de Gauche ; Bruno Gollnisch, Front National...). Pour finir en apothéose, nous avons présenté notre rapport au pape François le 11 juin 2015 lors d’une audience privée.
Pour accéder à ces personnalités, nous leur avons envoyé une lettre expliquant notre projet et comportant la signature « Dans la joie du Christ Ressuscité ». Ce culot a payé, puisque toutes les personnes rencontrées ont été intriguées par notre démarche. Nous avons constaté par ailleurs que le sujet de l’Église touche toutes les consciences.
Tous les entretiens se sont bien déroulés : au fur et à mesure de la discussion, la confiance s’installait et la personnalité se livrait en vérité, rassurée par la promesse de ne pas répéter ses propos à l’extérieur.
Actuailes : As-tu des anecdotes à nous livrer ?
É. : Oui, par exemple la rencontre avec Jean-Luc Mélenchon s’est faite à l’occasion d’un rassemblement de personnes anticléricales. Nous avons pu échanger nos idées dans le calme et en avons profité pour écouter ses arguments et ainsi affiner les nôtres. Les échanges se sont déroulés en toute confiance.
La rencontre avec le pape a été inoubliable. Facilitée par le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, elle s’est déroulée dans la plus grande simplicité, à l’image du Saint-Père. Par exemple, il est arrivé tout seul, quinze minutes avant l’heure prévue, dans la pièce où nous l’attendions, et nous n’étions pas prêts. Après nous être présentés à lui, nous avons prié ensemble, puis discuter de notre travail. Enfin, nous avons pris un temps de louange avec lui. À la fin de notre entretien, il nous a dit : « N’oubliez pas vos affaires, moi j’oublie toujours tout ! » Cette grande simplicité nous a vraiment marqué.
Actuailes : Après toutes ces rencontres, quelle est la conclusion de votre étude ?
É. : Nous avons rendu notre projet le 30 mars et aurons le résultat le 9 juillet. Notre conclusion rejoint ce que nous a dit Camille Pascal, auteur, historien et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, à propos de l’Église de France : « Le bateau est fragile, mais cela fait deux mille ans qu’il navigue. Nous passons d’une foi de tradition à une foi de conviction. » Nous sommes dans un tournant, il faut s’adapter, mais l’Église de France est toujours vivante.
Actuailes : Souhaites-tu dire un mot à nos lecteurs ?
É. : Je leur répète ce que nous a dit le Pape : « Priez et témoignez dans la Joie et tous les jours de votre vie ».
Actuailes : pour finir, comment s’annonce la suite de cette aventure pour Baptiste et toi ?
É. : Au niveau scolaire, l’aventure est terminée. Mais cette expérience et la richesse des échanges que nous avons eus nous serviront toute notre vie. Et nous garderons à l’esprit les mots du pape que je viens de citer et qui seront la base de notre vie.
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