Les écrans ont envahi nos vies, mais nous avons découvert à la faveur de la campagne présidentielle que les hologrammes pourraient bien être la prochaine forme de présence à distance qui les remplacera ! Comment fonctionnent donc ces images en relief qui peuvent être observées à l’œil nu ?
Un hologramme, c’est comme une photographie, mais en trois dimensions. Il faut donc capturer en plus cette dimension qui permet d’observer le relief. C’est une des propriétés de la lumière qu’on va alors exploiter : les interférences des ondes lumineuses.
Les ondes lumineuses se présentent comme les vagues qui se propagent sur un lac quand on y lance un caillou. Si on lance deux cailloux, les vagues provoquées par chacun vont se superposer pour former des motifs : ce sont les interférences.
Pour réaliser un hologramme, les interférences entre les ondes lumineuses réfléchies par un objet et celles issues directement d’une source de lumière sont enregistrées comme sur une pellicule. Le résultat peut être observé en éclairant cette pellicule qui, comme le ferait un vidéoprojecteur, nous renvoie alors l’image de l’objet en 3D !
Le procédé d’enregistrement est bien maîtrisé, aujourd’hui, pour des images fixes mais coûte très cher, car il nécessite l’utilisation de lasers, qui génèrent des ondes lumineuses très régulières. D’autre part, la quantité d’information à stocker pour enregistrer les trois dimensions est tellement importante qu’il n’est pas possible à ce jour de présenter une vidéo d’hologramme en temps réel.
D’autres méthodes sont donc utilisées pour créer l’impression d’un hologramme. On peut notamment projeter la vidéo d’une personne sur un écran transparent incliné pour donner une illusion de relief au public d’un spectacle ou d’un meeting politique. Cela fonctionne, mais uniquement à la condition d’être face à l’écran. Ce ne sont donc pas de vraies images 3D, autour duquel on devrait pouvoir tourner. Les médecins, en revanche, utilisent de véritables hologrammes pour observer en 3D les os ou les organes internes d’un patient.
Actuailes n° 68 – 26 avril 2017
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