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Une école chantante

Une école chantante

08-06-2017 à 18:02:28

Des élèves de l’académie musicale Notre-Dame de Liesse partagent avec Actuailes leur vie au sein de cette école extraordinaire.

 

Actuailes : Qu’est-ce qu’une école maîtrisienne ?

François (1re ES) : Une école maîtrisienne, c’est un centre de formation musicale de haut niveau pour des jeunes garçons passionnés de musique. Son but principal est de servir quotidiennement la liturgie d’un sanctuaire, d’une cathédrale ou d’un haut lieu spirituel. Nos voisins européens en comptent toujours par dizaines à Oxford, Leipzig, Cambridge, Vienne, Montserrat… Il y a plusieurs points qui caractérisent une école maîtrisienne :

   le chant quotidien de la liturgie au service d’un diocèse, par mission de l’évêque ;

   des horaires aménagés qui permettent la pratique approfondie de la musique ;

   une formation musicale complète, aussi bien vocale qu’instrumentale ;

   une structure entièrement dédiée à la musique ;

   un internat permettant le recrutement d’élèves talentueux venant parfois de loin.

Comment se déroule une journée ordinaire ?

François : Après avoir été réveillés en musique, nous confions avant tout la journée à notre Seigneur Dieu dans la chapelle. Une fois le petit déjeuner terminé, l’académicien suit son emploi du temps. De manière générale, les matières académiques sont travaillées le matin. Pour le travail musical, l’élève dispose chaque jour d’un temps personnel pour pratiquer le piano et/ou son instrument. Le sport et la répétition tutti ont lieu l’après-midi et les vêpres sont chantées à la basilique tous les soirs. À la fin du dîner, des élèves nous interprètent un morceau d’instrument pour élargir notre culture musicale.

Enfin, nous allons remercier le Seigneur pour cette journée, les plus jeunes vont se coucher et les aînés peuvent étudier. Cela reste un schéma directeur, il faut comprendre que toutes les journées à l’académie sont des moments extraordinaires.

 

Votre directeur, monsieur Châtillon, est le chef de chœur et le directeur de l’Académie musicale de Liesse. Pouvez-vous nous parler un peu de lui ?

Melchior et Paul en 6e : Il est rouge dès qu’il est fâché et rouge dès qu’il rit. À toute heure, le jour comme la nuit, si nous avons besoin d’aide, il est là. Si nos parents nous manquent, il a une peluche à nous prêter ! Parfois, il nous parle de Dieu et là nous croyons que c’est un prophète, tant il exprime et nous transmet bien sa foi. Ce qui nous touche en particulier, c’est qu’il nous fait confiance. On voit qu’il est heureux ici avec nous. Il nous aime.

François : Pour lui, l’exigence et la discipline sont des termes importants pour bâtir une éducation forte et stable. Il est ambitieux pour nous et nous apprend à donner le meilleur de nous-mêmes. Il est comme un grand frère qui nous fait grandir dans le beau, le bien et le vrai. Il nous aime et nous le sentons bien.

 

Pour plus d’informations : www.academiemusicaledeliesse.fr/

Pour les écouter ou les voir vivre : www.youtube.com/channel

 

 

Une brève histoire du sanctuaire

Au Moyen Âge, un village proche de Laon s’est développé autour du culte d’une Vierge noire qui présente Jésus, les bras ouverts sur le monde. L’enfant et sa mère sont proclamés « cause de notre joie ». L’histoire confirmera ce titre prometteur.

On raconte que cette statue fut rapportée par trois chevaliers partis en croisade pour défendre le tombeau du Christ. Prisonniers, poussés par les musulmans à renoncer à leur foi, ils tiennent bon. Le sultan use alors d’un stratagème en envoyant sa propre fille Ismérie pour les séduire. Mais les chevaliers préfèrent parler de ce qui unit les hommes de différentes religions. Alors la jeune fille, pour mieux connaître Jésus, grand prophète dans sa religion, et sa mère réclament une statue. Les trois témoins du Christ l’obtiendront par miracle puis, délivrés par Ismérie à qui la Vierge apparaît, ils seront transportés par des anges avec elle et la statue jusqu’à leur pays d’origine.

Dès lors, la foule des pèlerins se rassemble en ce lieu saint : les rois de France, les princes et les hommes célèbres y côtoient les plus humbles. Par Marie, Jésus offre à chacun sa joie. Joie qui prend le nom de « liesse » quand, fruit d’une libération, elle est célébrée avec d’autres.

Texte extrait du site Internet de la basilique de Notre-Dame de Liesse : notre.dame.de.liesse

 

Actuailes n° 71 – 8 juin  2017

 


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