La trompette d’Alésia

La trompette d'Alésia de Catherine Cuenca, illustré par Gilles Scheid. Nathan, février 2015. 256 pages. 5,50 euros.

Tout en faisant paître les chèvres de son maître, Luern rêve qu’il combat les Romains ! Il ne se doute pas que le cavalier gaulois qui arrive en trombe va bousculer sa destinée.

Ce messager recrute des guerriers pour renforcer les troupes autour de Vercingétorix à Gergovie. La bataille d’Alésia est proche. Nous sommes en royaume arverne en 52 avant Jésus-Christ.

Engagé comme valet, le jeune Luern prend une part capitale aux combats. Il est chargé par un druide de porter le carnyx de Brennos, c’est-à dire la trompette qui sonne les grands mouvements des batailles. À ce titre, Vercingétorix le veut à ses côtés. Cette charge l’amène à nouer des relations d'amitié avec des guerriers parfois terrassés sous ses yeux, avec une jeune fille belliqueuse qui ne souffre aucune lâcheté chez ses amis et un jeune espion romain un peu perdu.

À l'issue de la défaite d’Alésia, Luern voit s’éloigner Vercingétorix, vaincu, aux mains des Romains. Qu’adviendra-t-il du jeune berger qui rêvait de grandes victoires ? Par sa bravoure, lavera-t-il l’honneur de son père, au passé obscur d’ancien soldat ?

Ce bon roman historique met en valeur la loyauté et le courage. L’action trépidante, nourrie de nombreux dialogues, offre une captivante illustration de l’occupation romaine et de la résistance gauloise. Le vocabulaire est précis. Tout est expliqué par un petit dossier en fin d’ouvrage : carte des peuples et région de Gaule, lexique des noms gaulois et notes de l’auteur avec d’utiles précisions historiques.

Plutôt pour garçons, à partir de 11 ans.

Valérie d'Aubigny

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