Selon un rapport de l’International Crisis Group présenté à Dakar le 16 juin dernier, le centre du Mali présenterait actuellement tous les prémices d’une nouvelle insurrection. En effet, l’effort militaire et politique depuis l’intervention française de janvier 2013 s’est essentiellement concentré sur le nord du pays, contre les groupes djihadistes tels qu’Ansar Dine ou AQMI.
Le centre a été, quant à lui, quelque peu délaissé, et voit actuellement se multiplier les groupes armés, comme le Front de libération du Macina, ou le groupe d’autodéfense peul ANSIPRJ récemment créé. Or, le centre du pays est la zone de contact entre le sud du Mali « noir » bambara et le nord du Mali « blanc » touareg, maure ou peul, autour du fleuve Niger qui fait office de frontière. Cette mosaïque de cultures parfois antagonistes peut devenir une poudrière, accentuée par la circulation de nombreuses armes dans la région.
Actuailes n° 55 – 22 juin 2016
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