Moins d’une semaine après sa prise de fonction, le président de la République française s’est rendu à Gao à la rencontre des soldats français de l’opération Barkhane.
Cette visite avait au moins trois buts : permettre au nouveau président d’endosser concrètement sa fonction de chef des armées, aller à la rencontre des hommes combattant le djihadisme sur une théâtre d’opération difficile et, sur un plan plus diplomatique, rencontrer le président malien Ibrahim Boubakar Keita qui peine à rétablir la paix dans son pays.
Le président français, accompagné par ses ministres Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères, ancien ministre de la Défense) et Sylvie Goulard (Armées), a passé six heures sur place, suivant un programme très chargé.
Lors d’un discours, il a marqué sa « détermination » à poursuivre l’engagement français au Sahel en complétant l’action militaire par une stratégie de développement. M. Macron a également prôné une participation accrue des autres pays européens à la lutte contre les djihadistes, en particulier de l’Allemagne, qui est actuellement le premier contributeur européen de la mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).
Le chef des armées a ensuite effectué un vol en hélicoptère, à basse altitude au-dessus de la boucle du fleuve Niger, sous les caméras des télévisions embarquées à bord d’un autre hélicoptère.
Des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de la MINUSMA, régulièrement visées par des attentats meurtriers, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé la rétablir dans le pays.
L’opération française Barkhane mobilise 4 000 soldats dans cinq pays (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), dont 1 700 environ sont à Gao. Dix-sept militaires français ont été tués au Mali depuis le lancement de l’opération Serval en 2013.
Topaze
Actuailes n° 70 – 24 mai 2017
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