Alors que Boko Haram est confronté à l’alliance du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Cameroun, le groupe djihadiste a réussi à semer la terreur une nouvelle fois sur la frontière entre le Nigeria et le Niger.
Le vendredi 4 juin 2016 en fin de journée, une trentaine de militaires nigériens et deux soldats nigérians ont été tués lors d’une attaque massive lancée par le groupe islamiste nigérian Boko Haram. Le groupe a investi la ville de Bosso pour en prendre le contrôle durant la nuit avant de fuir au petit matin pour rejoindre ses bases dans la brousse, de l’autre côté de la frontière, au Nigeria. Il s’agit du plus lourd bilan jamais infligé par Boko Haram au Niger.
Image de propagande de Boko Haram.
Depuis février 2015, le Niger est en proie à d’incessants assauts des insurgés islamistes dans la région du lac Tchad, dans le sud-est du pays. Cette attaque intervient alors que la Force multinationale mixte (Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun) s’apprête enfin à combattre contre Boko Haram dans cette même région. Ce groupe poursuit une stratégie de la terreur en brandissant l’étendard du djihadisme africain. Il s’est rendu tristement célèbre pour avoir enlevé 276 jeunes filles à Chibok en 2014 (voir Actuailes n° 18, p.10).
Le Niger est un immense et pauvre pays du Sahel situé au carrefour d’importantes menaces : celle d’AQMI (Al-Quaïda au Maghreb islamique) en provenance du Mali, celle des groupes djihadistes et de la guerre civile en Libye et, enfin, celle en provenance du Nigeria avec Boko Haram.
Procés inédit à Dakar
Hissène Habré, qui fut chef de l’État tchadien de 1982 à 1990, a été condamné le lundi 30 mai 2016 à la prison à perpétuité. Le procès a duré dix mois et constitue une première, puisque jamais auparavant un ancien chef de l’État n’avait été traduit devant la justice d’un autre pays pour des violations présumées des droits de l’homme. C’est aussi la première fois que l’Afrique a pris l’initiative de juger l’un de ses chefs d’État sur son propre sol.
Le président tchadien reçu à l'Élysée par le président François Mitterand en 1988. À cette époque, la France soutient le Tchad en guerre conte la Libye.
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