Le président Trump avait promis plusieurs réformes pendant sa campagne mais leur mise en place s’avère plus compliquée que prévue. Sa première mesure, très emblématique, a été de signer le « décret d’abrogation de l’Obamacare »… mais qu’est-ce exactement ?
Aux États-Unis tout le système de santé était basé sur le principe de l’assurance privée : chacun « pouvait » en prendre une, mais finalement seuls les plus riches le faisaient. En fait, toute une partie de la classe moyenne n’avait plus accès à des soins suffisants et réguliers. Barack Obama avait réussi à faire passer une loi imposant à tous d’avoir une assurance minimale à partir de 2014, l’État participant un peu à celle-ci.
L’intérêt majeur était de créer un système de santé (nommé Obamacare par la presse) qui suit mieux chacun tout au long de sa vie en mettant l’accent sur la prévention : cela coûte moins cher que d’attendre les « gros ennuis » pour commencer un traitement.
Mais, étant obligatoire, cette assurance réduit le pouvoir d’achat de chaque citoyen (environ 4 100 € par an !). De plus, dans ce système, le choix des médecins à consulter n’est plus totalement libre… Enfin, le budget pour l’État est énorme : près de 900 milliards de dollars sur dix ans.
Donald Trump a souhaité abroger cette loi à la fois pour redonner la liberté aux citoyens de s’assurer ou non, mais aussi pour éviter une grosse dépense à l’État et l’affecter à des grands projets pour relancer l’économie.
La Chambre des représentants (pourtant à majorité républicaine donc théoriquement de « son camp ») a d’abord refusé de le suivre le 24 mars 2017 obligeant l’administration Trump à revoir la copie. C’est chose faite et, ce jeudi 4 mai, la même Chambre a adopté le texte à une courte majorité : 217 voix contre 213.
La loi doit maintenant passer par le Sénat, qui y apportera des modifications avant un nouveau vote… qui s’avèrera certainement très serré aussi. En effet, certains calculs prévoient que cette nouvelle loi pourrait faire perdre toute couverture de santé à plus de 14 millions de personnes dès 2018.
Actuailes n° 69 – 10 mai 2017
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