Le XV de France féminin vient de remporter brillamment le tournoi des VI Nations 2018 en s’imposant face au Pays de Galles 38 à 3, vendredi 16 mars. Les Bleues réalisent également le grand Chelem, le quatrième de leur histoire, en ne concédant aucune défaite.
À la différence de leurs homologues masculins, les joueuses du XV féminin ne sont pas professionnelles et exercent une autre activité, en plus de leur sport. Troisièmes lors de la dernière coupe du monde, elles s’interrogent désormais sur un éventuel passage au statut de professionnelles. Titulaires d’un contrat, elles seraient ainsi rémunérées par la Fédération française de rugby. Pour autant, cela soulève des interrogations dans la mesure où leur statut actuel d’amateurs leur permet de concilier sport et vie personnelle, alors que, si elles devenaient professionnelles, les contraintes seraient plus importantes (déménager en région parisienne, par exemple).
Dans la perspective de la prochaine coupe du monde, une certitude demeure : si la France veut rivaliser avec les meilleures, les fameuses « Black Ferns »1 néo-zélandaises, le rugby féminin tricolore devra se structurer davantage et, par conséquent, se poser clairement la question du passage au professionnalisme.
1. « Fougères noires »
Actuailes n°82 – 21 mars 2018
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