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Les « Super Tuesday », thermomètre des intentions de vote.

Les « Super Tuesday », thermomètre des intentions de vote.

15-03-2016 à 22:26:57

Alors qu’une trentaine d’états doit encore voter, les « Super Mardi1 » sont des événements forts dans le processus électoral américain : ils propulsent au sein de chaque parti (républicain et démocrate) le candidat qui a le plus de chance d’être désigné officiellement2 pour affronter l’autre camp.

Dans le camp démocrate, deux candidats s’opposent encore : Hillary Clinton, épouse d’un ex-président, et Bernie Sanders. Si l’issue est certes inconnue, les termes du rapport de force sont relativement simples : forte de son expérience politique, de son dynamisme et de son libéralisme plaisant à l’électorat démocrate, madame Clinton devrait, sauf en cas de poursuite judiciaire3, s’imposer facilement au « démocrate-socialiste » de 75 ans.
Le parti républicain rencontre lui une menace existentielle : la division, avec d’un côté les conservateurs traditionnels que sont Ted Cruz, sénateur du Texas, et Marco Rubio, sénateur de Floride, et de l’autre, l’extravagant businessman Donald Trump. Habitué des formules tranchées (« Je ferai payer aux Mexicains le mur qui protégera notre frontière ») et des polémiques, ce dernier dispose de deux atouts qui le rendent populaire et pourrait même lui obtenir le soutien de certains  démocrates : il use d’un franc parler qui plaît à de nombreux Américains excédés par le « politiquement correct » croissant, et il n’est pas politicien, ce qui pourrait rafraîchir la gestion du pays.  Dans les semaines à venir, il faudra suivre : – si le parti républicain le soutient, car il n’est pas le préféré du parti… mais soutenir un autre candidat, moins populaire, pourrait faciliter une victoire démocrate. – si sa popularité se maintient malgré le fait que certaines de ses idées sont superficielles, choquantes ou changeantes.

Et la France dans tout cela ?
Quel que soit le candidat des partis choisi lors des « Conventions » puis élu le 8 novembre comme quarante-cinquième président des États-Unis, la France devra compter avec un pays soucieux de redonner aux USA les moyens d’accomplir sa « destinée manifeste4 ». Si la prédominance économique devient l’objectif de tous, les différences entre candidats devraient s’observer surtout dans les expressions diplomatiques et militaires des relations internationales, notamment vis-à-vis de pays vus comme concurrents ou adversaires (Chine, Russie). Les Français ne peuvent donc pas se désintéresser de la politique américaine…

1. « Super », car ce sont les jours – 1er et 8 mars – où des votes ont lieu dans un groupe d’états importants ( par la taille de la population par exemple) pour des délégués qui soutiendront un candidat en particulier. Cette année, le 15 mars est même un « méga » Tuesday qui devrait confirmer de façon décisive quels candidats sont les plus populaires.

2. La désignation se fera lors des grands rassemblements respectifs de juillet 2016, les « Conventions ».

3. Elle fait l’objet d’une enquête, aux résultats encore inconnus, pour diffusion d’informations secrètes dans le contexte d’une attaque qui a coûté la vie à un diplomate américain en Libye en 2012 alors qu’elle était ministre des Affaires étrangères.

4. Les nord-américains sont convaincus que la vocation des USA, leur « destinée manifeste » est de façonner le monde en bien (imaginée par ses pères fondateurs et synonyme d’influence et de supériorité).


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