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PMA pour toutes : Un choix très grave, un enjeu immense

PMA pour toutes : Un choix très grave, un enjeu immense

04-10-2017 à 08:58:06

Dans les promesses de campagne du président Macron figurait le projet d’ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes homosexuelles. Le Premier ministre vient de confirmer que ce projet sera présenté aux députés au cours de l’année 2018. S’il est accepté, il s’agira d’un choix fondamental pour la société : pourquoi ?

 

La PMA est l’ensemble des techniques médicales qui permettent à la femme d’un couple souffrant de stérilité d’être enceinte. Elle a pour but de rapprocher les gamètes (ovule et spermatozoïdes), là où un problème médical l’empêchait. Cela peut se faire dans le corps de la femme (insémination artificielle de spermatozoïdes) ou bien dans un tube à essai (fécondation in vitro, FIV) avant de réimplanter les embryons dans le corps de la femme. C’est donc un soin accessible aux couples en âge d’avoir des enfants, pour répondre à une « maladie », et dans ce cadre remboursé par la Sécurité sociale. La loi autorise que l’ovule ou les gamètes viennent d’une personne anonyme extérieure au couple (un donneur), dont l’enfant ne connaîtra jamais l’identité.

En autorisant que ces techniques soient appliquées pour des couples de femmes homosexuelles ou des femmes seules, on admet plusieurs choses qui, inscrites implicitement dans la loi, changeront  profondément  la société :

On affirme qu’être père ou mère est uniquement une question d’intention : on sépare définitivement la filiation biologique de la maternité/paternité dans la société ; une femme pourra être déclarée mère par volonté de l’être sans avoir de lien corporel avec l’enfant, et l’homme ayant été à l’origine de la vie de l’enfant ne sera pas père et n’existera pas dans sa vie.

– On affirme qu’un père n’est pas nécessaire pour construire un enfant. Là où un père, même « adoptif » en cas de don de sperme ou d’adoption, l’accompagnait jusqu’ici auprès de la mère, on affirme désormais qu’il est inutile.

– On affirme que le fait d’avoir un enfant est un droit que l’État peut donner : il ne s’agit plus du fruit d’une relation entre deux personnes, même ayant nécessité une aide technique (et la question du donneur était déjà problématique car elle s’éloignait aussi du soin), mais que les femmes ont le droit d’être enceintes si elles le souhaitent et que l’État doit leur fournir dans ce cas des spermatozoïdes, ce « service » étant payé par la société. L’enfant devient donc « objet de droit », selon la loi, on le possède si on le souhaite. Et l’État décide.

On affirme tout cela alors que nous savons, sans AUCUN doute, que l’enfant est toujours issu d’un homme et d’une femme, que l’hérédité psychologique, physiologique (du corps) et affective (des sentiments), indissociables sans souffrance, sont un socle fondamental de la croissance de l’enfant, et que l’enfant, en tant qu’être humain, ne devrait être que sujet de droit (il a des droits, il n’est pas un droit). Et enfin on demande à la médecine de « fabriquer » des enfants sur demande. Voulons-nous vraiment cela ?

 

Anne-Sophie Biclet

 

Actuailes n° 74– 4 octobre 2017

 

 

 

 

 

 


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