Cinq ans après l’Allemagne, la Suisse s’apprêtait à mettre fin rapidement à l’atome. Dimanche 27 novembre, le peuple helvète était appelé aux urnes pour une votation1 : décider de la « sortie programmée de l’énergie nucléaire ». 54,23 % contre 45,77 % de Suisses ont rejeté ce référendum, initiés par les Verts. Il n’y a eu que 44,8 % de participation : l’enjeu ne portait pas sur l’avenir du nucléaire en Suisse, mais uniquement sur un calendrier de fermeture.
Le pays compte quatre centrales et cinq réacteurs, qui produisent en moyenne 40 % de l’énergie suisse. Si le oui l’avait emporté, la première centrale de Beznau2 aurait fermé ses portes dès 2017, celle de Gusgen en 2024 et celle de Leibstadt en 2029. Quant à la centrale de Mühlberg, le résultat du référendum ne changera rien, elle s’arrêtera en 2019.
Les autorités helvétiques ont en effet décidé, il y a cinq ans déjà, de sortir du nucléaire, dans la foulée de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, provoquée en mars 2011 par un tsunami meurtrier. Elles n’ont toutefois pas fourni de calendrier précis, se contentant de promettre de fermer les réacteurs au fur et à mesure qu’ils approchent de leur fin de vie.
1. Une votation désigne en Suisse en particulier l’action de voter.
2. L’une des plus anciennes centrales au monde qui compte deux réacteurs. Le plus vieux, construit en 1969, est à l’arrêt depuis mars 2015, depuis que des centaines de petits trous ont été réparés dans la cuve de pression.
Actuailes n° 60 – 30 novembre 2016
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