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La Ronde des petites Bretonnes Paul Gauguin (1848-1903)

La Ronde des petites Bretonnes Paul Gauguin (1848-1903)

17-10-2017 à 15:35:35

 

Gauguin était un voyageur. Panama, La Martinique, la Polynésie, Tahiti (vous pouvez relire l’article sur le tableau Rupe Rupe dans le n° 59 d’Actuailes), et les îles Marquises, où il finira sa vie, toujours en quête de nouveaux paysages, couleurs et personnages.

Chaque séjour sera source d’inspiration pour le peintre. Il passera aussi quelques mois en Bretagne, région dans laquelle il a peint cette scène enfantine pleine de fraîcheur. Trois fillettes sont lancées dans une danse. Leurs pieds se soulèvent pour accompagner le mouvement qui les entraîne. Leur ronde, pas si ronde, n’est pas fermée, mais ouverte, elles sont tournées vers l’extérieur. Celle de gauche tend la main, comme pour attraper celle d’une autre enfant qui serait située hors du tableau. Est-ce d’avoir perdu sa camarade qui lui a enlevé son sourire ? À moins qu’elle n’apprécie pas tellement la situation. Rien ne nous le dit… Les deux autres semblent plus gaies. Toutes prises par leur jeu, aucune ne nous regarde. Nous sommes seulement spectateurs, sans être appelés à participer.

Les nuages roses et gris laissent à peine transparaître quelques coins de ciel bleu. Pourtant, c’est l’été, les foins, qui viennent tout juste d’être fauchés, en témoignent. Le champ, lieu de la danse, est d’un vert-jaune vif.

Les vêtements, costumes traditionnels, sont sombres, mais sont égayés d’une fleur rouge piquée sur le corsage. Peut-être ces ornements proviennent-ils de l’arbre fleuri situé à droite du tableau. Les cols larges des chemises et les coiffes, typiques de cette région, sont blancs et éclairent les visages. C’est en sabots que dansent les fillettes.

Un petit chien, compagnon discret, joue avec les enfants.

Dans un creux de ce paysage vallonné se cache un village, dont on aperçoit presque seulement les toits. Le clocher s’élance fièrement vers le ciel, dressé comme le sont les arbres qui le côtoient. Des bleus, des mauves et des bruns se fondent et se juxtaposent pour donner aux ardoises la variété de leurs couleurs.

 

« Gauguin l’alchimiste »

Exposition au Grand Palais

jusqu’au 22 janvier 2018.

 

Sophie Roubertie

 

  Actuailes n° 75 – 18 octobre 2017

 

 

 


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