Migrant, réfugié, sans papier : quelle signification et quelles différences ?
Depuis que la « crise des migrants » est au cœur de l’actualité, nous entendons de très nombreux termes pour qualifier ces gens qui fuient leur pays : migrants, réfugiés, clandestins… Si on perçoit bien que ces termes ont plus ou moins une connotation positive, que signifient-ils exactement ? Voici un petit lexique commenté qui vous permettra de mieux comprendre non seulement l’actualité, mais aussi le discours de nos hommes et femmes politiques.
D’abord le sens générique du mot migrant : un migrant est toute personne quittant son pays pour vivre dans un autre de façon durable. Le phénomène de la migration est certainement aussi vieux que notre humanité et chacun de nous compte des migrants dans nos familles, arrivés en France ou partis de France (on parle alors « d’émigrés »), il y a dix ans, cinquante ans, cent ans, ou cinq cent ans !
Dans le cadre de la vie économique ensuite, on parle souvent de travailleur migrant qui correspond à une personne venant vivre dans un pays qui n’est pas le sien pour y exercer un travail rémunéré, autorisé et déclaré. C’est le cas, par exemple, d’un Français partant travailler au Canada. Cette personne a alors les mêmes droits que n’importe quel travailleur du pays d’arrivée. Ce principe est applicable dans tous les pays qui ont ratifié (= signé) la convention internationale des Nations-unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles de 1990.
Il existe enfin les migrants partis de leur pays en raison des guerres, de difficultés économiques ou politiques. Parmi eux, on parle tout à tour de réfugié, demandeur d’asile ou de sans-papier.
En conclusion, comment appeler les migrants venus d’Irak et de Syrie qui arrivent en Europe ? Au moment de leur arrivée, on ne peut pas encore les qualifier de réfugiés puisqu’ils n’ont pas encore obtenu ce statut. Mais, ils ne sont pas non plus clandestins, car ils font généralement une demande d’asile dès les premiers jours. Ni réfugié, ni clandestin, ils sont donc demandeur d’asile dans l’attente que la France décide si oui ou non les conditions dans lesquelles ils vivent dans leur pays d’origine leur permettent d’y rester en sécurité. Compte tenu de la situation actuelle, il est à peu près certain que la France accorde à l’ensemble des demandeurs d’asiles irakiens et syriens un statut de réfugié.
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