Au terme de deux années de négociations, le constructeur automobile français PSA Peugeot-Citroën a signé dimanche 12 novembre un accord avec trois sociétés algériennes afin de produire dès 2018 des véhicules dans ce pays d’Afrique du Nord.
Un investissement de 100 millions d’euros
Les premiers modèles Peugeot et Citroën sortiront de la chaîne de montage début 2018 dans une usine d’Oran, à 400 kilomètres à l’ouest d’Alger et seront destinés au marché algérien. L’investissement total pour ce projet est de l’ordre de 100 millions d’euros. Les entreprises étrangères ne pouvant investir en Algérie sans être associées avec un ou plusieurs partenaires locaux détenant la majorité des actions, la société sera détenue à 49 % par PSA, les 51 % restants étant répartis entre les sociétés algériennes Condor Electronics, Palpa Pro et le groupe de machines-outils PMO, ainsi que l’exige la loi du pays.
D’ici cinq ans, 75 000 véhicules des marques Peugeot et Citroën devraient sortir chaque année des chaînes de montage, sans que l’on sache encore de quels modèles il s’agira. Le site devrait permettre dans un premier temps la création de mille emplois directs et de nombreux emplois indirects en Algérie.
Regagner des parts de marché en Algérie
L’objectif premier du projet de PSA est de regagner des parts de marché en Algérie. PSA a souffert de la politique de quotas d’importations, qui limite les achats par les Algériens de voitures non produites localement. Avec son site d’Oran, PSA veut mettre en place « un véritable écosystème » local, en incitant notamment les sous-traitants français à conclure des partenariats en Algérie.
Un centre de formation pour « développer des compétences spécifiques à l’industrie automobile » est également prévu. PSA ambitionne de vendre 700 000 véhicules par an d’ici 2021 dans la région Afrique-Moyen-Orient et 1 million d’ici 2025.
Sacha Balbari
Actuailes n° 76 – 15 novembre 2017
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