À la tête d’empires colossaux dans la finance, l’informatique, les télécoms, les réseaux sociaux ou le commerce en ligne, ces hommes concentrent une partie toujours plus importante de la richesse mondiale.
En marge de l’ouverture du forum économique de Davos – qui se tient en Suisse chaque année et qui rassemble l’élite politique et économique mondiale –, l’ONG britannique OXFAM a publié un rapport qui a attiré l’attention de nombreux médias. Cette organisation internationale dresse la liste des huit personnes les plus riches du monde. Leur fortune pèse plus de 400 milliards d’euros et est ainsi équivalente à la richesse de la moitié la plus pauvre de la population mondiale, soit 3,6 milliards d’habitants !
Même si l’on sait que ces hommes d’affaires créent des richesses et de nombreux emplois, ce constat peut étonner, voire choquer à l’heure où, comme le précise l’ONG, un dixième de la population mondiale vit avec moins de 2 $ par jour… La comparaison est vertigineuse quand on sait que le premier de ce classement insolite est Bill Gates, fondateur du géant informatique Microsoft, à la tête d’une fortune de 71 milliards d’euros.
Au-delà des chiffres, c’est la répartition de cette richesse qui interroge. En effet, la concentration de la richesse mondiale est de plus en plus importante : en 2010, 388 personnes étaient aussi riches que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Ce chiffre tombe à 159 en 2012 et 62 en 2015.
Autre constat, qui porte sur la caractéristique de ces fortunes : sur les huit « lauréats », six sont Américains, preuve que la première puissance de la planète concentre les richesses économiques, et toutes ont profité du boom d’Internet et du succès fulgurant que rencontrent les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). En effet, on retrouve notamment, dans ce palmarès, Mark Zuckerberg1, fondateur de Facebook (photo de droite), et Jeff Bezos (à gauche), fondateur du site de commerce en ligne Amazon.
Selon l’ONG OXFAM, cette concentration de richesses et ces inégalités ont pour origine « la pression qui s’exerce sur les salaires partout dans le monde, alors que les actionnaires voient leurs rémunérations en constante augmentation ». Par ailleurs, OXFAM déplore le fait que les entreprises optimisent leurs bénéfices notamment en allégeant le plus possible leurs charges fiscales, ce qui a pour effet de priver les États des ressources essentielles pour financer les politiques publiques nécessaires pour réduire les inégalités.
1. À noter : le jeune âge de Mark Zuckerberg, 32 ans, qui témoigne bien de la fulgurance avec laquelle une fortune peut être acquise, à l’heure d’Internet.
Actuailes n° 63 – 25 janvier 2017
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