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JO 2024 les retombées économiques

JO 2024 les retombées économiques

19-09-2017 à 20:42:00

Paris accueillera les célèbres olympiades en 2024. L’heure est à l’euphorie chez les organisateurs. Mais les retombées économiques pourraient être mitigées.

 

C’est donc officiel. Le Comité international olympique (CIO) a validé le 13 septembre la candidature de la ville de Paris aux Jeux olympiques d’été de 2024. Cocorico ! La France renoue avec l’accueil de cet événement sportif majeur un siècle après l’édition de 1924. Enjeu politique, social et économique d’importance tant l’image et la symbolique du sport dépassent aujourd’hui le simple cadre d’un terrain de football ou d’un stade d’athlétisme, l’organisation des Jeux olympiques revêt pour l’opinion publique une opportunité pour le pays hôte.

L’enjeu économique consiste à générer des profits supérieurs aux coûts liés à l’organisation de l’événement. Doté d’un budget prévisionnel de 6,2 milliards d’euros financé en partie par l’État français et le CIO (1,5 milliard d’euros chacun), la vente des billets (1,15 milliard), mais aussi par des sponsors (1,5 milliard) et les institutions publiques (la région Île-de-France et la ville de Paris), le comité d’organisation prévoit des retombées économiques d’un montant estimé entre 5 et 11 milliards d’euros et la création de près de 250 000 emplois. Les athlètes bénéficieront des infrastructures existantes, ce qui aura pour effet de diminuer la part des investissements dans la construction de nouvelles infrastructures. Un village olympique sera créé, pour un montant de près de 2 milliards deuros, dans le département de Seine-Saint-Denis. Mais les organisateurs affirment que cette infrastructure sera transformée en logements familiaux après l’événement. Les retombées économiques devraient viser les secteurs professionnels du tourisme et de la construction ainsi que l’ensemble des partenaires qui contribuent à l’organisation de ces Jeux olympiques.

Cependant, une analyse des effets économiques des précédentes éditions invite à la retenue. En effet, hormis les JO de Los Angeles en 1984 et de Barcelone en 1992, aucune olympiade réalisée ces trente dernières années n’a généré un équilibre financier.

Une des raisons liées à ces échecs économiques réside dans l’estimation du budget prévisionnel, souvent bien en dessous des dépenses réelles. Ainsi, le budget pour les JO de Londres en 2012 est passé de 8 à 15 milliards d’euros et celui qui a eu lieu à Rio en 2016, de 9 à 16 milliards d’euros. Longue est la liste des infrastructures construites à l’occasion des JO et qui n’ont pas trouvé une seconde vie après l’événement : c’est le cas notamment de la piscine olympique de Rio, aujourd’hui vide et délabrée, et des gradins du stade de hockey d’Athènes, envahis par la végétation…

 

Mikaël de Talhouët

 

 

 Actuailes n° 73 – 20 septembre 2017

 

 

 


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