Mercredi 3 février dernier, le ministre de l’Économie du Grand-Duché du Luxembourg a révélé au monde un projet dont l’ambition a stupéfait toute la presse mondiale : la création d’un ensemble de lois permettant à une entreprise de posséder et d’exploiter les ressources minières qu’elle ira chercher dans l’espace.
Le projet, nommé « Space Resources Initiative », est une réponse directe au « Space Act », cette décision américaine prise par Barak Obama en novembre 2015, autorisant toute société spatiale américaine à exploiter et vendre les fruits de ses forages effectués sur les astéroïdes proches, les comètes et sur la Lune.
Le potentiel minier de ces corps célestes est en effet important, que ce soit en métaux précieux (comme le platine) ou en eau. De plus, les astéroïdes sont très nombreux dans l’espace, et plusieurs milliers sont suffisamment proches pour être déjà exploitables par l’homme : mille cinq cents sont même « facilement atteignables » d’après la NASA. Enfin, les récentes missions spatiales américaines ou européennes (comme Philae l’an dernier) ont prouvé la maîtrise du forage et de l’analyse des sols par des robots. La ruée vers l’or de l’espace n’est donc plus de la science fiction !
Bien sûr, il est probable que ce projet un peu fou mettra des années à se concrétiser, mais le Luxembourg est un pays qui a souvent fait preuve de clairvoyance dans ses choix industriels. En outre, le pays a une grande tradition industrielle et minière ; et surtout, il a créé et développé SES (société européenne des satellites), le leader mondial des satellites. De plus, le projet a été confié à un grand nom du secteur spatial : Jean-Jacques Dordain, qui dirigeait jusqu’en 2015 l’agence spatiale européenne.
Les deux leaders mondiaux de l’exploitation minière spatiale, Deep Space Industries et Planetary Resources (toutes deux américaines) ont immédiatement déclaré vouloir participer à l’aventure, tandis qu’un directeur de la NASA et un spécialiste chinois de l’espace sont annoncés pour épauler prochainement M. Dordain.
Il ne reste donc plus qu’à espérer que d’autres pays et industriels européens se posi-tionnent aussi, pour transformer cette initiative du Luxembourg en un nouveau succès du génie scientifique européen comme Airbus, Ariane, le CERN (centre européen de recherche nuclé-aire) et le futur système de GPS Galileo.
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